Cameroun – Rentrée scolaire 2023-2024 : Les Syndicats des enseignants tirent la sonnette d’alarme.


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  • 2 septembre 2023
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C’était le 29 août 2023 à Yaoundé face aux Hommes de médias, que les principaux responsables des Syndicats des enseignants, ont présenté une fois de plus, les revendications pressantes du secteur de l’éducation au Cameroun.

Contrairement au mouvement OTS, qui est une entité virtuelle et clandestine, selon les syndicalistes, même si leurs revendications restent tout de même pertinentes, il existe bel et bien un cadre légal et réglementaire de revendications et même de contestation, reconnu par le gouvernement.

À l’occasion de cette rentrée syndicale, ce 29 août 2023, c’est pas moins d’une vingtaine de syndicats d’enseignants qui se sont mobilisés pour cette conférence de presse à Yaoundé. Il s’agissait notamment de ONEEPS (Organisation Nationale des Enseignants d’Éducation Physique et Sportive) ; SYNIPAC (Syndicat National des Instituteurs, des Professeurs d’écoles Normales et Affiliés du Cameroun) ; SNAEF (Syndicat National Automne de l’Education et de la formation) ; SNICOMP (Syndicat National des Instituteurs Contractuels et Maîtres de Parents) ; SNUIPEN (Syndicat National Unitaire des Instituteurs et des Professeurs de l’Enseignement Normale) ; COPERJAC (Syndicat du Personnel de la Jeunesse et de l’Animation) ; SNIEB (Syndicat National des Indépendant des Enseignants de Base) ; SYNESEC (Syndicat National des Enseignants du Secondaire) ; SYNIRT (Syndicat National des Instituteurs d’Enseignement Technique) ; LODE (Logique de la déontologie de l’éducation) ; SYNTESPRIC (Syndicat National des travailleurs Enseignants privés au Cameroun) ; FECASE (Fédération Camerounaise des Syndicats des Enseignants) ; et du SNAES (Syndicats autonome de l’Enseignement Secondaire) ; pour ne citer que ceux-là.

Au cours de cette rencontre avec les médias, ces syndicats des enseignants, tous d’un commun accord, ont articulé leurs présentations autour de deux axes principaux. Il s’agissait d’abord des revendications portant sur les réformes structurelles du système éducatif au Cameroun ; ensuite des revendications qui concernent le corps enseignants, particulièrement la dette de l’État envers les enseignants.

Ainsi les syndicalistes ont évoqué la nécessité et l’urgence de l’implémentation du Forum National de l’Éducation (FNE), avant de revenir sur les revendications propres aux enseignants, c’est à dire, les revendications sociales, avec des incidences financières.

S’agissant des réformes structurelles, les syndicalistes revendiquent la mise à jour du système éducatif camerounais, qui est selon eux obsolète ; ne correspondant plus aux réalités actuelles du pays.

Les revendications sociales et financier des enseignants a été présenté par le président du SYNESEC. Il s’agit notamment de l’obtention tardive des matricules ; la non prise en charge des enseignants en cas de maladie ou de décès ; le payement forfaitaire des frais de missions ; l’absence des frais de déplacement pour les enseignants affectés dans les zones reculées, etc…

Le manque de recrutement des enseignants qualifiés dans les établissements privés, le non respect des dimensions des établissements scolaires, le non respect du nombre d’apprenants par salle de classe, l’absence des conventions collectives, les subventions insignifiantes et sélective de l’État, sont entre autres les revendications formulées par ces syndicalistes.

En ce qui concerne le forum national de l’éducation, une liste non exhaustive des revendications a été présentée. Il s’agit par exemple du manque de financement de l’éducation en équipement pour initier les élèves à l’entrepreunariat ; le besoin d’intégrer de nouveaux mécanismes de financement de l’éducation comme les coopérations bilatérales avec les secteurs privés ; la non motivation des enseignants affectés dans les zones à risques ; l’absence de critères définis sur la promotion et la mutation des enseignants ; l’harmonisation des sous systèmes francophone et anglophone, en supprimant par exemple le Probatoire ; l’obsolescence et le non respect des textes juridiques de l’enseignement.

Au terme de cette rencontre, modérée par le secrétaire de SNAES, les syndicalistes ont remercié les Hommes de médias, pour leurs présences massives et leurs contributions permanente pour l’amélioration des conditions éducatives au Cameroun.

Vivement que ces revendications portent leurs fruits.

Francis Dourdjao

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