COP 15 sur la biodiversité à Montréal au Canada : Voici la déclaration du Cameroun portée par le ministre Hele Pierre.
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- 16 décembre 2022
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Au terme de la 2ème partie de la 15ème Réunion des pays parties à la Convention sur la Diversité Biologique tenue à Montréal au Canada, le 15 décembre 2022, le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable, Hele Pierre, a porté la voix du Cameroun, à travers une déclaration, dont la teneur est la suivante.
Excellences, Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un privilège et un honneur de prendre la parole à l’occasion de ce Sommet de Haut Niveau dans le cadre de la 2ième partie de la COP15.
Le gouvernement camerounais exprime, par ma voix, sa sincère gratitude à la Chine et à notre hôte le Canada, pour son accueil chaleureux. Cette COP est de grand enjeu. Il s’agit de doter le monde d’un cadre qui nous servira de boussole dans la construction de la riposte globale au défi de l’inversion de la tendance de perte de la biodiversité pour l’atteinte des objectifs poursuivis par la Convention et la vision de « vivre en harmonie avec la nature » à l’horizon 2050.
Monsieur le Président,
En matière de conservation, le Cameroun a créé des aires protégées représentant au total 22% de son territoire national, une couverture bien au-delà de l’objectif 11 d’Aichi fixé à 17%.
A cet effet, mon pays salue une cible globale de 30×30, qui tient compte des circonstances et priorités nationales, et veille au renforcement de l’effectivité et de l’efficacité opérationnelle et fonctionnelle de l’existant.
Le Cameroun inscrivant son action dans le cadre de la synergie globale de la « Décennie de la restauration des écosystèmes », réitère sa position d’augmenter l’ambition globale sur la restauration à 30%.
Le transfert des technologies, le renforcement de capacités, et la Coopération scientifique sont une des conditionnalités pour la mise en œuvre efficace des NBSAPs.
En ce qui concerne le protocole de Nagoya, mon pays soutient l’Information de Séquençage Numérique (DSI) comme une priorité à intégrer dans le Cadre Mondial pour l’après 2020, incluant un mécanisme multilatéral de partage juste et équitable des avantages du DSI.
S’agissant de la mobilisation des ressources, je vous invite à garder à l’esprit que « Si nous voulons préserver demain nous devons investir aujourd’hui ». Les résultats de la mise en œuvre des objectifs d’Aichi nous l’ont montré à suffisance, et devraient nous inciter à davantage de sacrifices sur le plan financier pour la mise en œuvre effective du Cadre mondial pour l’après 2020 à la hauteur de son ambition.
A cet égard, le Cameroun associe sa voix à celle des autres pays qui soutiennent l’établissement d’un Fonds Mondial dédié à la Biodiversité, conformément à l’article 21 de la Convention, en complément au FEM.
Monsieur le Président,
Le Cameroun s’engage à réviser son NBSAP II, pour son arrimage au prochain Cadre Mondial pour l’après 2020 et à sa Stratégie Nationale de Développement à l’horizon 2030 (SND 30).
Il s’agira :
De renforcer les mécanismes de coordination et d’améliorer les systèmes de communication et de sensibilisation des parties prenantes;
D’accélérer le processus d’élaboration des engagements des acteurs non étatiques, initié dans le cadre du projet BIODEV2030 ;
De renforcer les synergies entre les secteurs et autres AME sur la Biodiversité, à l’instar, de la CITES et de RAMSAR à travers DaRT (Data Reporting Tool).
Monsieur le Président,
Telle est la position du Cameroun. L’avenir nous appartient. Il sera ce que nous déciderons, collectivement, au cours de ces assises. Je ne doute pas un seul instant que nous ferons le bon choix pour que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
Je vous remercie. /-
Source Celcom Minepded
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