Environnement : Conservation des zones humides : Un challenge pour la convention de Ramsar.

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Sous la conduite du Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Dr NANA Aboubakar Djalloh, l’édition 2024 de la journée mondiale des zones humides a été célébrée ce 28 Février, à Éco Park touristique, le Minkan peace Resort, situé dans l’arrondissement de Yaoundé 4.

Sous le thème : « zones humides et bien être humain », cette commémoration 2024 de la journée mondiale des zones humides a regroupé plusieurs acteurs de la préservation des zones humides, parmis lesquels les gouvernements, les partenaires au développement, la société civile et les populations riveraines.

Chaque année, la commémoration de la journée mondiale des zones humides permet de sensibiliser l’ensemble de l’humanité, afin de mieux faire connaître le rôle crucial de ces zones hautement importantes.

Fort est de constater que dans le monde entier les humains dépendent des zones humides pour leur nourriture, leur inspiration et leur résilience.

Mais en dépit des nombreux bénéfices procurés par les zones humides, celle-ci sont chaque jour détériorées par les activités humaines, notamment les pratiques agricoles non durables qui constitue la principale cause de perte des zones humides par des activités de drainage et de remblaiement. En outre les tendances actuelles de l’urbanisation menacent la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides. Car plus les villes grandissent et plus la demande de terre augmente, plus il y a les empiétements sur ces zones humides. Ainsi la perte des zones humides aggrave les effets de la triple crises, que sont les changements climatiques, la perte de la biodiversité et la pollution de l’environnement.

À l’occasion de cette commémoration et dans l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, La convention de Ramsar sur les zones humides appelle à la conservation et à la restauration des zones humides. Une invitation a été lancée pour méner des actions concrètes de 03 façons. D’abord, opérer des choix conscients pour arrêter de polluer les zones humides ; ensuite participer aux efforts à l’échelle mondiale pour conserver et gérer durablement les zones humides ; enfin prendre part aux efforts de la restauration déployée à l’échelle locale.

Face à la presse, le Pr Barthélémy Ndongo, en sa qualité de Point focal Ramsar indique que : «Comme dit l’adage l’eau c’est la vie, les zones humides nous permettent de nous alimenter, de nous abreuver, d’avoir des ressources halieutiques, d’avoir des produits pharmaceutiques et j’en passe. Et dans un pays comme le Cameroun, nous savons que l’essentiel de notre production énergétique vient des zones humides ; et qui dit énergie dit développement. C’est dire donc que les zones humides, non seulement intègrent le bien être et intègrent tout ce qui contribue au développement de l’être humain. Les zones humides subissent de nombreuses menacent. Au Cameroun, nous avons l’urbanisme qui a pris un tournant dans lequel on met du béton partout, on remble les zones humides pour construire des routes, et cela entraîne la résurgence des inondations avec tout ce que cela entraîne comme risque sanitaire, risque alimentaire et l’insécurité des populations. Pour préserver les zones humides, il faudrait agir sur certains leviers, d’abord celui de la conscientisation pour que les uns et les autres représentent l’importance de ces milieux et développent une relation saine avec ces écosystèmes. Le second volet c’est de faire des aménagements qui intègrent dans le développement paysagers, la préservation des zones humides. Et le troisième élément, non moins essentiel c’est de lutter contre toute forme de dégradation des ces milieux».

Francis Dourdjao

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