Pr Kamgaing Théophile, Coordonnateur du CRESA Forêt-Bois


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  • 28 octobre 2021
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A l’occasion de la conférence sur le potentiel du bambou et du rotin pour les énergies renouvelables, tenue le 26 octobre 2021 au Cresa Forêt-Bois de Nkolbisson à Yaoundé, le Coordonnateur du Centre régional d’enseignement spécialisé en agriculture, forêt-bois (CRESA), le Pr Kamgaing Théophile, parle de la contribution scientifique de son institution.

Il faut reconnaitre que le Cameroun, qui abrite aujourd’hui le siège sous régional de l’INBAR, détient à lui seul pour l’instant de nombreux d’hectares de bambous à exploiter. Le problème pour nous les formateurs et universitaires, c’est de dire déjà est qu’il y a de la matière à exploiter. Cette matière est là et elle est naturelle. Or ce qui est naturel n’est pas forcément de qualité essentielle, ou encore de qualité parfaite. Cela veut donc dire tout simplement qu’à un moment donné, il faut industrialiser pour mieux la valoriser, cette ressource qu’est le bambou. Il faudra par exemple aller vers la sélection variétale. C’est-à-dire qu’il faut définir quel type de bambou il faut planter. Certes il y a des milliers d’hectares de bambous au Cameroun, mais, ces bambous sont encore au stade naturel. Et pour les valoriser à des divers usages, soit pour les constructions, soit pour les assemblages, ou encore pour la fabrication des lambris, des planches, et autres, conformément à la demande du marché, il faudra passer à l’échelle industrielle, afin d’obtenir avoir un bambou de qualité supérieure. En plus, pour la transformation de ce bambou à grande échelle il faut investir dans l’industrie. Vous voyez déjà comment nos artisans travaillent sur le bambou de façon manuelle, sans outils de mécanisation. Voilà pourquoi leurs produits sont encore très chers sur le marché. C’est dire que l’avenir est non seulement dans la production du bambou de qualité, mais surtout dans la maîtrise des technologies de transformation. Et c’est justement à ce niveau que nous, le Centre régional d’enseignement spécialisé en Agriculture forêt-bois (Cresa Forêt-Bois), allons tendre la main à l’INBAR, pour une meilleure valorisation du bambou et du rotin. Nos petits menuisiers, pour nous faire une table ou un meuble, ils vont vers la scierie, à la machine, car ils ne peuvent plus le faire à la main. C’est la même chose qu’il faudra faire à la longue, avec les petits artisans de bambous et de rotins. Il faut également des scieries et des machines pour la transformation mécanique et industrielle du bambou. C’est vrai que notre centre dispose déjà de pas mal d’équipements qui sont dédiés à cela. Il ne nous reste plus que l’appui des bailleurs de fonds pour accélérer ce processus.

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