Protection de la Biodiversité – Le Cameroun adopte le projet Biodev 2030


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  • 2 février 2021
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Sous la conduite du ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Dr Nana Aboubakar Djalloh, le Cameroun, de concert avec les 15 autres Etats pilotes à travers le monde, a lancé officiellement, le 12 novembre 2020 à l’hôtel Mont fébé de Yaoundé, le projet Biodev 2030, pour la préservation et la restauration de sa biodiversité.

C’est dans un contexte marqué par le déclin de 68% de la biodiversité dans le monde, entre 1970 et 2016, avec plus d’un million d’espèces végétales et animales menacées de disparition dans les dix prochaines années, si rien n’est fait, que le Cameroun a accepté de se joindre à la communauté internationale, notamment au club des 16 pays pilotes de ce projet de protection et de restauration de la biodiversité (Biodev 2030), qui vise à la fois à inverser la courbe de déclin de cette biodiversité d’ici 2030 et à la restaurer entièrement à l’horizon 2050.

Et le Cameroun, via le ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), qui finance ledit projet, sous la coordination d’Expertise France et la facilitation de WWF, entend mettre en place une plateforme de discussion et de dialogue entre toutes les parties prenantes que sont les administrations publiques sectorielles, le Gicam, les organisations de la société civile, les  communautés indigènes, les sociétés agro-industrielles, forestières et minières, entre autres.

En regroupant autour de cette problématique, les représentants des ministères de l’Eau et de l’énergie ; des Mines, de l’Industrie et du développement technologique ; des Forêts et de la faune ; de l’Agriculture et du développement rural ; de la Recherche scientifique ; et de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable ; les éclairages des responsables de WWW, initiateur dudit projet, que sont Antoinette Kiboum, Gilles Etoga et Renaud Lapeye, ont permis de comprendre que la surexploitation des ressources naturelles, la déforestation, les pollutions de toutes sortes, les changements climatiques, et toutes autres formes d’agression de la nature, contribuent irréversiblement à la destruction de la biodiversité. Ce qui a des conséquences fâcheuses sur le développement économique des pays concernés.

D’où l’urgence de mutualiser les efforts, les stratégies et les politiques publiques, afin d’évaluer les menaces sur la biodiversité au niveau national et d’estimer les mesures de réduction des menaces potentielles sur au moins deux secteurs économiques clés au Cameroun. Ledit projet facilitera par ailleurs les dialogues multipartites, afin de partager une vision commune et d’établir des engagements volontaires impliquant les secteurs économiques clés, qui devront à leur tour soutenir les engagements nationaux pour l’Agenda post-2020, nécessaire à la construction d’un nouveau cadre mondial 2030, pour la biodiversité, beaucoup plus ambitieux.

Les enseignements tirés d ce projet Biodev 2030, seront diffusés par le biais des échanges d’expériences et des discussions dans des forums internationaux, tels que le Congrès mondial de la nature de l’UICN à Marseille (France), la COP15, et la Convention pour la diversité biologique (CDB) de 2021.

Il est plus que jamais urgent aujourd’hui de mettre un terme au déclin exponentiel de cette biodiversité, en préservant les écosystèmes, si nous voulons atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2050.

                                                                   Samuel Bondjock

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Gilles Etoga, responsable WWF

« Il faut bien dire que les 10 millions d’euros c’est le montant qui couvre l’ensemble des 16 pays concernés par le projet Biodev 2030. Et sans pouvoir définir exactement la part du Cameroun dans cette enveloppe, nous sommes tout de même certains que, durant les 4 ans que vont durer ce projet, cette enveloppe va permettre de couvrir les 3 étapes énumérés que sont le diagnostic, le dialogue et la dissémination. C’est vrai que ce montant ne sera pas suffisant pour couvrir l’entièreté de notre vision, voilà pourquoi nous avons commencé par deux secteurs clés. Et par la suite, nous engagerons les autres secteurs, afin qu’en 2030, nous renversions véritablement la tendance que nous avons actuellement sur la biodiversité. A cet effet, le secteur privé pourrait être identifié comme celui-là qui cause le plus de problème à la biodiversité. Il y a donc des stratégies sectorielles qui vont désormais intégrées systématiquement la protection de la biodiversité. Il y a par exemple les secteurs comme ceux des infrastructures, de l’agriculture, de la construction des routes, entre autres, qui impactent nécessairement sur la biodiversité. Et là, il faut les encadrer obligatoirement. »

Dr Nana Aboubakar Djolloh, ministre délégué auprès du ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable

« Il faut déjà savoir que la biodiversité est essentielle à la vie sur terre. Et selon les rapports à notre disposition, nous constatons tous l’appauvrissement mondial de la biodiversité. Et ceci est causé par la surexploitation des ressources naturelles, accentuée par les changements climatiques, des pollutions diverses etc… Ce projet Biodev 2030, commende donc d’intégrer impérativement les questions de préservation de la biodiversité dans tous les projets socioéconomiques du Cameroun et des pays concernés. C’est ainsi qu’on pourra donc concilier la biodiversité et le développement. Ce projet est enfin un appui au gouvernement camerounais. »

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