Relativement à la hausse des coûts des matières premières dans le secteur de la cimenterie, le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a reçu en audience, ce 14 septembre 2021 à Yaoundé, les principaux responsables de la société Cimencam.
Une main tendue du cimentier national, Cimencam, à l’endroit du gouvernement camerounais, à l’issue de cet échange entre d’une part, le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et d’autre part, l’administrateur directeur général de Lafarge Maroc Afrique, Xavier Saint Martin Tillet, le directeur général, Benoit Galichet, et le président du conseil d’administration de la société Cimencam, Yves Mbele Mdoe.
Car, Cimencam dit être suffisamment conscient de ses responsabilités et des enjeux de la problématique du ciment au Cameroun. En ce sens que, le prix du clinker, qui est le principal produit utilisé dans la fabrication du ciment, a doublé sur le marché mondial. Ainsi, la production d’un sac de ciment à Cimencam, connait une augmentation de 1200 FCFA, par rapport à l’année dernière. A cet effet, si ces coûts supplémentaires enregistrés par la société Cimencam, venaient à être répercutés sur le prix de vente du ciment, celui-ci couterait alors plus de 6000 FCFA l’unité.
Pour Xavier Saint Martin Tillet, administrateur directeur général de Lafarge Maroc Afrique : « les prix du ciment ont été communiqués par le gouvernement en juillet 2021, et jusqu’ici, cimencam reste dans ce cadre-là. Par exemple, le prix du sac de ciment Robust à Yaoundé, est de 4900 FCFA. Et si nous essayons de répercuter ces coûts supplémentaires enregistrés, le prix en question sera au-dessus de 600 FCFA. Entre temps, Cimencam continue seul à supporter ces charges. Ce qui représente mensuellement un excédent de charges de 2 à 3 milliards de FCFA que Cimencan doit supporter. Nous sommes donc venus rencontrer monsieur le ministre du commerce, dans le cadre de notre collaboration avec le gouvernement camerounais, afin de nous aider à réduire une partie de ces charges, via les mécanismes fiscaux, ou alors, en imputant ces excédents sur le prix de vente du ciment. La question fondamentale qui est sur la table du gouvernement actuellement est celle de savoir ce qu’il faut faire de ces coûts supplémentaires de 1200 FCFA évoqués par Cimencam ».
Au regard de cette conjoncture internationale qui impacte négativement les prix des matières premières sur le ciment, le Pca de Cimencam, précise que : « les coûts de production du ciment sont devenus assez variables, surtout à cause des contraintes liées à la crise sanitaire, avec la pandémie du Coronavirus. Nous pensons donc que l’Etat, qui est notre partenaire inconditionnel, devrait nous accompagner dans la poursuite sereine de notre activité de production de ciments, en supportant également une partie de ces charges, afin de nous permettre de continuer à approvisionner l’ensemble du marché national, pour l’achèvement des grands projets de l’Etat ».
A ce titre, Cimencam entend mener ces discussions avec le gouvernement, jusqu’à la conclusion d’un protocole d’accord consensuel, pour le bien de tous et surtout dans l’intérêt des consommateurs.
Samuel Bondjock
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