Le 06 mars 2023 a eu lieu la cérémonie de commémoration de la journée mondiale des zones humides, organisée par le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), c’était au site éco touristique Peace Resort de Minkan à Yaoundé, sous la conduite du ministre, Pierre Hele.
Le ministre a commencé par expliquer que : « En raison de la tenue de la conférence des services centraux et déconcentrés de mon département ministériel et des festivités marquant la célébration de la fête de la jeunesse, la commémoration de cette journée au Cameroun a été reportée pour ce 6 mars 2023 ».
Selon Pr Barthelemy Ndongo, inspecteur général et point focal Ramsar Cameroun, cette journée a pour objectif de sensibiliser sur l’importance des zones humides.
À cet effet, placée sous le thème « il est urgent de restaurer les zones humides », la commémoration au Minepded s’est faite au travers d’une table ronde. Pour débattre de la restauration des zones humides, les collaborateurs du minepded, les partenaires techniques et financiers tels que : ONACC, PNUD, FAO, WWF-Cameroun, GIZ, UICN, la coopération financière allemande KFW ont répondu présents.
Dans son discours de circonstance, l’homme du gouvernement a défini les zones humides avec exemple à l’appui. Puis il s’est appesanti sur le rôle et l’importance de celle-ci. Il en ressort que les zones humides ont comme importance : la maitrise des crues, la stabilisation du littoral et la protection contre les tempêtes, l’atténuation des effets néfastes des changements climatiques. Elles servent également de réservoirs de la biodiversité et de tourisme et loisirs. Fort de ce rôle quasi indispensable pour la vie humaine. La thématique « il est urgent de restaurer les zones humides » prend tout son sens.Pour le patron de l’environnement au Cameroun, ceci passe par la lutte contre la jacinthe d’eau, la gestion durable des écosystèmes des mangroves, la lutte contre la désertification et les changements climatiques, la gestion durable de la biodiversité.
En guise de rappel, Pierre Hele précise « à ce jour, notre pays compte 07 sites RAMSAR, c’est-à-dire 07 zones humides d’importance internationale. Il s’agit des sites suivants : la plaine d’inondation de Waza-Logone dans l’Extrême-Nord, le lac Barombi Mbo dans le Sud-Ouest, la partie camerounaise du fleuve sangha à l’Est, la partie camerounaise du lac Tchad dans l’Extrème – Nord, l’Estuaire du Rio del Rey dans le Sud-Ouest, la partie camerounaise du fleuve Ntem dans le Sud, la zone humide d’Ebogo dans le centre ». Au Pr Barthelemy Ndongo d’ajouter «d’autres sites sont en processus d’inscription au patrimoine mondial: le parc national de Ma Mbed Mbed dans l’Extrême –Nord, la bas Sanaga à l’Est, la plaine inonde du Nyong dans le Centre, le lac Ossa dans le bassin versant du Nkam-Wouri dans le littorale, la zone humble de Batoke Bakinguili dans le Sud-Ouest. Mais il y a encore à faire. Il faut lutter contre les charançons qui constituent un grand danger ».
Les échanges de la table ronde à proprement parlé ont portés sur l’évaluation du système de gestion des zones humides au Cameroun, des exemples d’approches de préservation/restauration des zones humides au Cameroun et l’apport des zones humides dans le développement socioéconomique du Cameroun. Au cours de l’échange, le ministre n’a cessé de marteler, qu’il est temps de laisser les paroles pour les actions en faveur de la biodiversité.
Rosine Yémélé
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