Cameroun – Affaire Amougou Belinga : La chronique du philosophe Jean Paul Nna Mvondo.


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  • 11 mai 2022
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Dans sa chronique du 11 mai 2022, le philosophe psychopédagogue, Doctorant en sciences de l’éducation, plongé son analyse sur le syndrome du grossissement des problèmes sociaux par les Camerounais.

La population Camerounaise serait-elle devenue adepte du grossissement des problèmes sociaux qui interpellent la communauté nationale ? Et pour quel intérêts ?

Il ne se passe jamais une journée entière dans notre pays, le Cameroun, sans qu’un scoop démoralisant, vienne à remplir notre conscience des faits divers, amplifiés sur le Cameroun et sur ses principaux acteurs sociaux. Si ce n’est pas l’état de santé du Président de la République, Paul Biya, qui est scruté avec des rumeurs folles, allant jusqu’à la déclaration de sa mort par moment, ce sont les hommes politiques, les hommes d’affaires ou simplement, ceux ayant connu une réussite sociale par la force de leur travail, qui sont cloués au pilori. Rendant ainsi le paysage social camerounais, délétère et presqu’invivable. Toutes choses qui complexifient la crédibilité de notre pays, en ternissant son image à l’extérieur de nos frontières. Les Camerounais, de tous statuts sociaux confondus, sont devenus maîtres dans l’art d’amplifier les problèmes sociaux qui sévissent dans notre pays.

Parfois même sans preuves de leurs allégations fantasmagoriques, nos compatriotes, pour la plupart, se sentent très à l’aise dans la diffamation, l’incitation à la haine viscérale contre les autres, et ceci de manière fortuite. Le Cameroun gagne t’il une compétition d’envergure internationale, que ce sont nos propres compatriotes, qui la dénaturent et la rendent plutôt contre productive. L’intransigeance est surtout remarquée dans l’appréciation des camerounais qui auraient le vent en poupe dans les affaires.

La situation que vit par exemple l’homme d’affaires, Amougou Belinga Jean Pierre, est de cette catégorie d’affaires savamment amplifiées pour discrediter et décrédibiliser les affaires publiques et privées de ce compatriote, afin de le rendre vulnérable. Nous ne sommes pas là pour dédouaner les impostures, les atteintes à la fortune publique, ou encore les fraudes fiscales, ou douanières de certains « bandits à col blanc », nous voudrions simplement faire la part des choses, entre ce qui se rapproche de la vérité, et les rumeurs folles qui tendent à faire d’un pays comme le Cameroun, une antre de malfaiteurs invétérés.

Certes le ver peut s’avérer être dans le fruit. Mais ne dit-on pas trivialement que le linge sale se lave en famille ? Il devient urgent de changer de paradigme émotionnel, comportemental, culturel, et artistique, dans la façon de gérer nos problèmes locaux. Le syndrome de l’amplification des problèmes sociaux devraient laisser place à des investigations complémentaires, menées par des professionnels (journalistes, contrôleurs, administrateurs de justice et associés), pour éclairer l’opinion publique nationale, sur la teneur exacte des faits reprochés à tel ou à tel commis de l’État, ou encore à tel ou à tel autre compatriote, fut-il Homme d’affaires.

Toutefois, à l’évidence, il se donne à observer que, l’amplification des problèmes sociaux au Cameroun est marquée par l’exacerbation de la misère ambiante, exécrable, qui constituerait l’une des sources des médisances faites sur ceux qui bénéficient d’une garantie et d’un aura sur le plan économique et social. De même qu’elle serait tributaire des lenteurs administratives et judiciaires sur les affaires de corruption incroyables et de détournements des deniers publics, pendantes depuis des lustres, sans dénouement judiciaire connu. Ce sont généralement les mandarins désoeuvrés, amorphes, à la recherche de leur pitance journalière, de plus en plus rare, qui seraient très près à « jeter un sort » sur leurs compatriotes aisés, qu’on accuse à tort ou a raison, d’être à l’origine de leurs malheurs.

Sachons donc toutes proportions gardées, mettre en veilleuse nos intimes convictions personnelles. Car, elles pourraient être un jour sources de nos malheurs. Apprenons à dépasser nos rancœurs et à dépassionner les débats sur des sujets appris par ouïe dire. Que le gouvernement accélère également les processus en justice, contre les prévaricateurs de la fortune publique. Car, précisément, c’est cela qui renforce le syndrome de l’amplification des problèmes sociaux dans notre pays, au point de donner toujours l’impression aux autres que nous sommes un pays de gangsters et de brigands économiques.

Jean Paul Nna Mvondo

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