Cameroun – Cerdotola 2022 : Un banquet intellectuel pour une Afrique prospère.


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  • 14 novembre 2022
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La troisième journée de la Conférence Internationale du Cerdotola (CIC 2022), qui s’est tenue au palais des congrès de Yaoundé du 25 au 28 octobre 2022, portait essentiellement sur la construction des fondements d’une Afrique prospère, à travers la reformation de la pensée.

Le banquet intellectuel organisé par le Centre International de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola), portait ce 27 octobre 2022, sur la nouvelle pensée africaine au service du développement. Avec un ancrage sur l’héritage et les civilisations.

Et les réflexions menées autour de cette nouvelle pensée africaine sur la prospérité, ont fait appels à plusieurs expertises scientifiques. C’est ainsi que plusieurs têtes couronnées du savoir et grands maîtres de la science, se sont tour à tour succédés à l’estrade, pour exposer sur les travaux et analyses de la nouvelle pensée africaine, sur la prospérité. D’une part, à travers la définition des directions conceptuelles et des enjeux macro-structurels, ayant pour but de repenser, ou encore de redéfinir la notion de «développement».

D’autre part, la nouvelle pensée africaine de la prospérité a été observée sous le prisme du recalibrage des contraintes géo-économiques, de l’innovation et des stratégies de transformation structurelle.

Pour ces assises hautement stratégiques, par rapport à la prospérité de l’Afrique, ils étaient tous présents. Jean-Luc Aka Evy, Ambassadeur de la République démocratique du Congo au Sénégal, Eugène Nyambal, de la Banque Mondiale/SFI, à Abidjan, Eric Essousse, Directeur général d’Elections Cameroon, Daniel Ngassiki, Ambassadeur de la République du Congo au Cameroun, et bien d’autres se sont largement exprimés sur cette problématique hautement scientifique.

Le passé servant de rétroviseur pour une construction sereine du futur, les questions d’héritages et de civilisations ont également été au menu de l’agenda de cette troisième journée.

Ainsi, la nouvelle pensée africaine sur cette question, devrait susciter l’activation des arts, cultures et patrimoines, comme leviers de la renaissance de l’Afrique.

Les intervenants ont démontré à travers leurs exposés assez enrichissants que, l’Afrique est le berceau de la civilisation, la source des progrès technologiques et de l’informatique.

D’ailleurs, c’est à partir des scènes de divination africaines que le système binaire a été créé. C’est dire que les traditions technologiques africaines sont à la base de développement des ordinateurs classiques et sont la clé du développement des ordinateurs quantiques.

Dèslors, Omotunde Kalala demande d’«actualiser les héritages scientifiques et techniques africains pour refonder l’histoire mondiale de la cognition, des sciences et des technologies».

Ainsi, Ama Mazama, a défendu mordicus, l’impératif afro-centrique et la revalorisation de nos cultures. La seule dame du panel précise que : « le féminisme n’est pas une revendication qui concerne et devrait intéresser les femmes africaines. En Afrique c’est la complémentarité et non l’égalité».

Pour clôturer la journée, c’est autour de la palabre scientifique vespérale que se sont retrouvés les dignes penseurs et fils de l’Afrique. L’échange tournait autour de la spiritualité, des relations de genre, des transitions intergénérationnelles, des diasporas, des mouvements et diffusion de la nouvelle pensée africaine. Quelques dames remarquables sur le panel, à l’instar d’Anita Diop, Sara Liwérant, Ama Mazama et Mariema Touré-Thiam, pour ne citer que ceux-là.

La parole a été donnée à quelques participants, qui n’ont pas manqué d’apporter leurs contributions,en exprimant leurs préoccupations.

Les questions fondamentales de ces échanges étaient celles de savoir si les conclusions n’iront pas dans les tiroirs ? Ou alors, y a-t-il une chance de voir tout ce qui a été dit et pensé pour la prospérité de l’Afrique, être implémenté ? C’est dire que les fils et filles d’Afrique, veulent voir le train en marche, pour la réalisation de ce rêve d’une Afrique puissante. Non plus sur le plan théorique, ou des longs discours, mais sur le champs de l’action et des réalisations concrètes.

Rosine Yémélé

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