La deuxième édition de la plateforme de concertation permanente entre Elections Cameroon et les autres acteurs du processus électoral s’est tenu le 26 novembre 2024 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, sous la conduite du Président du Conseil Electoral, Dr. Enow Abrams Egbe ; accompagné pour la circonstance du Directeur général des élections, Dr. Erik Essoussè.
Dans l’optique de garantir des élections crédibles et transparentes, dans un climat de paix et de dialogue électoral pacifique et démocratique au Cameroun, en 2025 avec la présidentielle et en 2026 avec les élections locales, Elections Cameroon, qui est l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun, a réuni une fois de plus autour d’une même table, le 26 Novembre 2024, les leaders des formations politiques, les acteurs de la société civile, les professionnels des médias, les administrations publiques sectorielles, les dépositaires du commandement traditionnel, et les experts internationaux des processus électoraux. Ceci, conformément aux dispositions de l’article 11 alinéa 2 du Code électoral. C’est ainsi que cette plateforme de concertation a alors été instituée par le Conseil électoral d’Elections Cameroon, en décembre 2022, aussi bien niveau national, qu’à l’échelle locale.
Les éditions précédentes, tenues en Août-Septembre 2023 et en Avril-Mai 2024, ont d’ailleurs permis de dresser un diagnostic pertinent de l’environnement politique national, en identifiant certains éléments de vulnérabilités, sur lesquels il faut apporter des améliorations consensuelles, à travers l’instauration des cadres de concertations entre les différents acteurs. Car, les constats justifiés sur la faible éducation électorale et démocratique ; la compréhension limitative des rôles précis de chaque acteur du processus électoral ; l’échec d’un consensus politique guidé par l’intérêt général ; l’absence d’un mécanisme d’alerte pouvant permettre à l’ère des Ntic, de prévenir, d’anticiper et même de réduire substantiellement les effets de la désinformation, des fakes news et des discours de haine ; peuvent être souvent à l’origine de multiples cas de violences et de troubles observées avant, pendant et après les élections.
C’est alors dans une dynamique de prévention de ce type de dérapage, que cette deuxième édition axée sur le thème : « Le dialogue électoral pacifique comme pilier de la gouvernance démocratique », visait essentiellement à sensibiliser et surtout à renforcer les capacités des acteurs du processus électoral camerounais, avec notamment l’exploration des cas pratiques à travers le monde.
Répondant massivement à cet appel d’Elections Cameroon, la salle de conférence du Mont Fébé s’est avérée étroite pour contenir tous ces acteurs politiques et de la société civile, déterminés à contribuer efficacement à la construction du processus démocratique camerounais. Les contributions des leaders politiques de poids de l’opposition, comme le Président de l’ADD, Garga Haman Adji ; la Présidente de l’UDC, l’honorable Patricia Ndam Njoya ; le Président du Manidem, Anicet Ekane ; ou encore le Président du Part UNIVERS, Pr. Nkou Mvondo ; ont permis de toucher du doigt l’ouverture démocratique et le caractère inclusif du processus électoral, dans lequel, tous les partis politiques sont membres des Commissions locales de vote ; des Commissions départementales de supervision ; jusqu’à la Commission nationale de recensement générale des vote. Même s’il faut tout de même rappeler que certains responsables des partis politiques et pas des moindres, pourtant formellement invités à cette concertation par Elecam, ont brillé par leur absence, à l’instar du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), du Pr. Maurice Kamto ; ou encore du Parti Camerounais pour la Réconciliation National (Pcrn), de Cabral Libii.
Visiblement satisfaits de cette démarche inclusive d’Elecam, l’honorable Koupit Adamou, de l’UDC, a d’ailleurs présenté un exposé de circonstance sur le thème : « Dynamiques et approches du dialogue électoral pacifique : les défis et les enjeux dans le processus électoral » ; tandis que la Présidente Patricia Ndam Njoya précise : « qu’il faut davantage travailler pour l’implication des femmes dans le processus électoral. Car, les femmes sont généralement victimes de sexisme, de discrimination et de violence de toutes natures. Il faut penser à des lois qui protègent la femme et la famille, pour leur meilleur épanouissement ». Un sentiment partiellement partagé par Cécile Bomba Nkolo, Membre du Conseil électoral, qui estime pour sa part que : « Les femmes, qui représentent 52% de la population totale au Cameroun, ne sont pas proportionnellement inscrites sur les listes électorales. Même s’il faut dire que les statistiques d’Elecam font état d’un accroissement progressif des femmes sur le fichier électoral. Mais, beaucoup reste encore à faire dans ce sens ».
Au terme de tous ces exposés et travaux en ateliers, sous la modération du Pr. Dorothy Njeuma, Membre du Conseil électoral, plusieurs recommandations fortes ont été formulées, afin de prévenir et d’alerter au maximum sur les risques de troubles et de violences, tout au long du cycle électoral 2025-2026, qui pointe déjà à l’horizon.
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