Cameroun – Eau et électricité en 2025 : Les défis du transport et de la distribution.
- Direct Info
- 12 février 2025
L’approvisionnement des populations en eau et en énergie, a été au centre des enjeux de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du Ministère que dirige Gaston Eloundou Essomba, le 7 février 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé.
Les assises de ce vendredi là, étaient basées sur le thème « Approvisionnement en eau et en énergie : enjeux et défis d’adéquation entre la production, le transport et la distribution ». Ouvrant les travaux de cette importante rencontre, le Ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, a rappelé à ses collaborateurs, les objectifs majeurs de ce département ministériel, qui est au coeur des besoins fondamentaux des populations camerounaises, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Il s’agit de l’accès amélioré à l’eau et à l’énergie en tout temps et en tout lieu.
Il est donc question lors de cette rencontre annuelle, d’explorer des solutions innovantes, pour redynamiser les secteurs du transport et de la distribution. Car, le secteur eau et énergie est sous pression depuis ces dernières années. Subdivisé en trois segments que sont la production, le transport et la distribution, il faudrait alors assurer une adéquation entre ces trois composantes essentielles.
Les réalisations
Dans le sous secteur de l’eau, la SND 30 demande de porter le taux d’accès de 64,7% en 2014 à 90% en 2030. Et pour l’année 2024, même s’il faut reconnaître qu’elle n’a pas été parfaite, elle a néanmoins été riche en accomplissements. Nous avons enregistré des projets qui ont été réalisés, réceptionnés et d’autres qui sont en cours de réalisation. On peut par exemple citer le projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs (Paepys) ; qui produit 300 000 mètres cubes supplémentaires par jour, au bénéfice des populations. Mais alors, le problème de la vétusté des ouvrages de distribution s’est rapidement posé ; et dans l’urgence, le Président de la République a ordonné le déblocage de 10 milliards de FCFA pour l’édification d’un réseau de distribution, afin que cette eau potable en provenance du fleuve Sanaga, parvienne dans les ménages le plutôt.
Avec cette cagnotte, la société Camwater, a pu engager des travaux pour réhabiliter ses réseaux de distribution dans la ville de Yaoundé principalement. À en croire le Ministre, Gaston Eloundou Essomba : « On va faire beaucoup de travaux d’extension des réseaux pour amèner l’eau dans les nouveaux quartiers non connectés. Et dans la même veine, nous allons travailler dans les réseaux qui existent déjà, afin de donner beaucoup plus de pression parce qu’il y a des points, ou des quartiers, qui sont tels que, même quand le réservoir est plein, l’eau n’y arrive pas à couler. Il faudra donc installer des dispositifs de pression supplémentaire, pour permettre à ces points d’avoir accès à l’eau potable ».
Par ailleurs, le projet d’alimentation en eau potable de ka ville de Douala et ses environs a déjà été lancé, en fin d’année 2024, précisément, avec une production de 400 000 mètres cubes d’eau supplémentaire par jour.
Et, le milieu rural n’est pas en reste. Plus de 24 000 ouvrages d’hydraulique sont fonctionnels à travers le pays. Des projets sont en cours d’exécution, notamment l’AEP (approvisionnement en eau potable) dans 9 villes que sont Maroua, Garoua, Garoua-Boulai, Dschang, et Yabassi, pour ne citer que celles là.
Dans le domaine de l’électricité, on peut saluer la mise en service progressive du barrage de Nachtigal. Avec ses 420 mégawatts introduits dans le réseau interconnecté sud. Une production d’environ 30% de l’énergie nécessaire au Cameroun.
Les perspectives 2025.
Il faut dire que l’année 2025 est placée sous le signe du transport et de la distribution. À cet effet, des efforts en termes de production ont été fournis, mais le nœud gordien demeure le transport et la distribution. Selon Gaston Eloundou Essomba : « Il faudrait que les infrastructures de transport et de distribution soient mises au même niveau que l’infrastructure de production. C’est pour cela que cette année 2025, nous allons concentrer notre action principalement sur les réseaux de transport et de distribution, pour permettre l’impact de toutes ces infrastructures de production sur les ménages ».
C’est la raison pour laquelle d’importants travaux de réhabilitation des réseaux de transport ont été entrepris pour permettre aux ménages et aux entreprises de bénéficier de cette production disponible. Ce i, avec la mise à contribution de la Sonatrel, d’Eneo, et de la Camwater.
« Si on n’est pas efficace et efficient dans le transport et la distribution, il peut arriver que cela ne soit pas perceptible au niveau des populations. Nous pensons donc que c’est à ce niveau-là qu’il y a problème aujourd’hui. Et nous devons y travailler ardemment » : a reconnu humblement le Ministre Gaston Eloundou Essomba.
Il rajoute d’ailleurs en précisant que : « Nous allons remplacer la plupart des transformateurs qui sont aujourd’hui vétustes, ou dépassés. Nous allons travailler sur les lignes d’ossatures, afin d’éviter les interruptions qui sont dues aux chutes des poteaux en bois. Nous avons encore au moins 1 600 000 poteaux en bois aujourd’hui ; et plus de 40% de ces poteaux sont vétustes. Voilà pourquoi nous sommes en train d’engager une vaste campagne de remplacement des poteaux en bois par des poteaux en béton. Et ceci va nous permettre d’avoir un réseau beaucoup plus stable ».
Il faut reconnaître que cette situation est entre autres dûe au fait que, dans les années 90, pendant 25 ans, le Cameroun n’a pas investi dans le secteur de l’énergie. Or, la population a augmenté et la demande a explosé. C’est donc ce gap que l’on essaie aujourd’hui de rattraper avec beaucoup de détermination.
Au terme de ces travaux, le Ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, dévoile, face la presse, sa feuille de route pour l’exercice 2025 : « Sachez que cette année 2025 sera pour nous une année de la recherche de l’impact dans le sous-secteur Eau et Électricité. Il est vrai que certains ouvrages sont en train d’entrer en production, soit dans le secteur de l’Eau, soit dans le secteur de l’électricité. Mais l’impact devrait être beaucoup plus perceptible au niveau des populations bénéficiaires.
Il faudrait alors que les infrastructures de transport et de distribution soient mises au même niveau que l’infrastructure de production. C’est pour cela que cette année 2025, nous allons concentrer notre action principalement sur les réseaux de transport et de distribution, pour permettre un grand impact de ces infrastructures de production dans les ménages ».
Zephirin Koloko.
Laisser un commentaire