Le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, au cours de sa visite de travail, le vendredi 13 décembre 2024, a marqué un temps sur le site de construction du projet, qui devrait révolutionner la production de l’eau potable dans la capitale économique du Cameroun et ses environs.
Le second jour de la visite de travail de Gaston Eloundou Essomba a surtout été marqué par son arrivée sur le site du mégaprojet d’alimentation en eau potable de la ville de Douala et ses environs, à partir du fleuve Wouri. Ce projet va permettre de faire passer la production quotidienne de la ville de Douala, de 250 000 m³ à 400 000 m³ par jour. Le Minee explique : « L’objectif du gouvernement, c’est de satisfaire les besoins des populations dans le secteur de l’eau, notamment. Dans la ville de Douala, la problématique de l’eau se pose. Le déficit ici est estimé à 250 000 m³ par jour. La production ne couvre pas plus de 60% de la demande. Et avec l’expansion démographique galopante, chaque année, le déficit se creuse. Il fallait donc penser à un projet d’envergure permettant de couvrir ce déficit et même d’avoir de la réserve en plus ».
Ce projet d’alimentation en eau potable de la ville de Douala et ses environs, dont le maître d’ouvrage est le Ministre de l’Eau et de l’énergie, est le frère jumeau du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs (Paepys), qui a permis d’injecter 300 000 m³ d’eau dans le réseau.
« J’ai demandé au gouvernement de finaliser en urgence des diligences relatives au lancement, dès 2023, du mégaprojet d’adduction d’eau potable de la ville de Douala et de ses environs », avait déclaré le Président de la République, Paul Biya, lors de son discours à la nation le 31 décembre 2022.
Le projet sera réalisé par l’entreprise chinoise Sinomach. C’est la même entreprise qui a réalisé le Paepys à Yaoundé, pour un résultat satisfaisant. C’est aussi elle qui avait raflé le contrat de réhabilitation de 300 stations de captage d’eau.
Après le Paepys, le projet de Douala est le plus ambitieux dans le secteur de l’eau potable. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement.
Ce projet de reconfiguration, d’extension et de modernisation du système d’alimentation en eau potable est une réponse aux défis posés par la croissance démographique et l’urbanisation et garantir un accès durable à l’eau potable pour tous les habitants de la ville de Douala. Les études étant achevées, l’heure est au démarrage effectif des travaux.
Electricité : La région du Centre passée au peigne fin
Le premier jour de la visite de travail du Minee a été marqué d’une part par l’évaluation du niveau d’avancement des travaux de construction des ouvrages devant porter l’énergie produite par le barrage de Nachtigal dans les ménages et les entreprises et d’autre part, par l’appréciation des travaux réalisés par la SONATREL.
Le barrage de Nachtigal et ses infrastructures de transport d’énergie avance sereinement. Premièrement, le cinquième groupe du Barrage hydroélectrique de Nachtigal est entré en service. Autrement dit, d’ici janvier 2025, cette infrastructure énergétique tournera à plein régime. La question actuellement est celle de savoir Comment ces 420 Mw produits à Nachtigal arriveront-ils dans les ménages ? Il faut des lignes de transport. C’est pour cela que la descente sur le terrain du Ministre Gaston Eloundou Essomba ce jeudi 12 décembre 2024, en compagnie des équipes de la Sonatrel, aura consisté à contrôler le réseau des corridors de transport de l’énergie électrique dans la région du Centre.
Le premier jour de la visite de travail du Minee, jeudi dernier, a été marqué d’une part par l’évaluation du niveau d’avancement des travaux de construction des ouvrages devant porter l’énergie produite par le barrage Nachtigal dans les ménages et les entreprises et d’autre part, par l’appréciation des travaux réalisés par la SONATREL. Pour cette étape, il est à souligner : l’important volume des travaux effectués pour assurer l’évacuation optimale de l’énergie électrique de Nachtigal (420 MW) ; le fait pour l’État d’avoir engagé concomitamment les travaux de construction du barrage de Nachtigal et celui des lignes devant servir à l’évacuation de cette énergie. Il n’y a donc pas eu de charrue avant les bœufs, comme on l’entend souvent.
l’important déploiement au niveau du matériel devant servir à achever le nouveau corridor qui doit permettre l’évacuation de toute l’énergie électrique de Nachtigal.
A date, 300 MW sont déjà injectés dans le réseau interconnecté sud (Ris). En évaluant le niveau d’avancement des travaux de construction des ouvrages, le ministre se rassure que l’infrastructure favorisera l’absorption optimale de l’énergie produite par le barrage de Nachtigal.
Faisant le point sur sa première journée de travail, Gaston Eloundou a noté que le matériel nécessaire à la construction de ces nouvelles lignes est déjà sur le terrain, et les entreprises mobilisent des ressources humaines pour garantir que la plupart des chantiers soient livrés d’ici la fin du premier trimestre 2025. « Les populations doivent savoir qu’il y a un travail immense qui est en train d’être fait. Ce n’est qu’une question de calendrier », a-t-il déclaré. Il a poursuivi : « Il existe déjà un couloir pour amener l’énergie à Douala, mais il est nécessaire de l’upgrader pour accueillir l’énergie supplémentaire provenant de Nachtigal, ainsi que celle des autres centrales comme Songloulou et Memvele’e. Nous avons reçu instruction de construire un barrage de 420 MW à Nachtigal. Mais pour conduire ce projet, il fallait également assurer le transport de l’énergie ».
Il est nécessaire de souligner que l’Aménagement hydroélectrique de Nachtigal vient renforcer l’offre de production en énergie électrique dans le système électrique de notre pays pour répondre aux besoins des industries et des ménages.
Zéphirin Koloko
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