Cameroun – Hygiène et salubrité publique :Le temps des grandes concertations à Yaoundé.


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  • 25 août 2022
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Les 23 et 24 août 2022 à Yaoundé, le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, a lancé des concertations ouvertes avec les acteurs majeurs de l’implémentation des bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité publique.


A la suite de la mission d’études à Kigali au Rwanda, effectuée par la délégation camerounaise du 31 juillet au 6 août 2022, sous la conduite du ministre Célestine Ketcha Courtès, des grandes concertations ont été ouvertes à Yaoundé, par le Minhdu, premièrement avec les 6 maires et deuxièmement avec les principaux responsables de l’entreprise d’hygiène et salubrité du Cameroun, dénommée Hysacam.
Il était question lors de cette rencontre du 23 août, avec les Maires des villes de Douala et de Yaoundé, ainsi que ceux des arrondissements de Douala 3ème et 5ème, de Yaoundé 1er et 4ème, qui étaient tous présents lors de l’expédition de Kigali, de présenter explicitement les feuilles de routes de leurs actions locales, ou plans d’actions, sous le prisme des expériences et des bonnes pratiques acquises au Rwanda, en matière d’hygiène, de salubrité et de production massive des logements à coûts abordables.


A l’issue de ces différentes présentations, qui ont bénéficié de l’assentiment du représentant résident de l’Oms et du ministre Célestine Ketcha Courtès, en ce sens que celles-ci prennent en compte les bonnes pratiques tirées du modèle rwandais, dans un contexte camerounais.
Selon Célestine Ketcha Courtès : « l’objectif ici étant d’évaluer le plan d’action de chaque commune, en vue de dupliquer les bonnes pratiques du modèle rwandais, dans nos quartiers et dans nos arrondissements pilotes. Et à l’analyse des présentations des uns et des autres, je suis très satisfaite de la qualité des documents présentés, avec des actions à mener, dans un chronogramme d’exécution bien détaillé. Une démarche qui débouchera certainement vers l’adoption d’un plan national d’accélération des questions d’hygiène, de salubrité et d’habitat, socle de la politique urbaine du Président de la République, Paul Biya ».


Pour le maire de ville de Douala, Roger Mbassa Ndine : « il faut dire que la ville de Douala est longtemps engagée sur les chantiers de l’hygiène et de la salubrité conformément aux très hautes prescriptions du gouvernement. Dans le cadre de ces nouvelles expériences acquises au Rwanda, nous sommes engagés à travers notre nouveau plan d’actions présenté ce jour à madame le ministre, à accélérer la sensibilisation de nos populations, à redynamiser et à regrouper les comités d’hygiène des quartiers et des arrondissements, pour plus d’efficacité sur le terrain. De façon concrète et immédiate, nous allons expérimenter l’utilisation des sacs poubelles dans les ménages, avec l’option des tris des déchets, avant les pré-collectes. Les populations de la ville de Douala doivent s’habituer à conserver leurs ordures dans leurs domiciles, en attendant le passage des camions de l’entreprise Hysacam pour la collecte. Car, d’ici la fin de cette année 2022, nous allons retirer les bacs à ordures le long de nos rues, afin d’éviter les immondices qui polluent nos villes ».


Et pour atteindre ces objectifs de développement durable, la contribution de la société Hysacam, en charge de la collecte et du traitement des ordures ménagères au Cameroun, est indispensable. C’est dans cette dynamique inclusive et participative que le ministre Célestine Ketcha Courtès, a eu une séance de travail avec les principaux responsables de l’entreprise Hysacam, sous la conduite de son Président directeur général, Michel Ngapanoun.
Et pour le PDG de Hysacam : « il faut une forte implication de l’autorité, ou du gouvernement pour instituer la discipline et le civisme des populations dans les quartiers et les villes. Ainsi Hysacam s’engage à mettre en place une application citoyenne, pour informer sur le passage des camions de ramassage des ordures dans les quartiers. Il est également important de créer beaucoup plus de centres de transfert de collecte des ordures ménagères, qui n’existent qu’à Douala et à Edéa. Nous avons proposé de relever le taux de collecte des ordures, qui est aujourd’hui de 50%, alors qu’au Rwanda, il est de 95%. Ce qui va grandement améliorer la physionomie de nos villes. Nous souhaitons surtout que les règlements de nos prestations suivent à temps, comme à Kigali, où les payements se font au plus tard le 10 de chaque mois, tandis qu’au Cameroun, il faut attendre des années pour être payé. A cet effet, nous nous engageons à redynamiser notre personnel et à améliorer la qualité de nos prestations ».
Samuel Bondjock

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