Cameroun – Incubation des entreprises : Un levier de compétitivité économique.


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  • 25 février 2025

La 3e édition du Congrès National sur l’Incubation d’Entreprises au Cameroun (CONIEC), s’est tenue les 18 et 19 février 2025 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, sous le thème : « Structuration de l’activité d’incubation d’entreprises au Cameroun : un levier pour l’accélération de la politique d’import-substitution ».

Sous l’égide du Ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), cette édition qui s’inscrit dans la continuité des deux précédentes éditions, vise à mettre en place une stratégie efficace de structuration de l’activité d’incubation d’entreprises au Cameroun, dans l’optique de renforcer la production locale ; réduire la dépendance aux importations ; et promouvoir une croissance économique inclusive et durable.

Il s’agit spécifiquement de sensibiliser les structures d’incubation informelles, sur l’importance de leur formalisation, afin de contribuer efficacement à la mise en œuvre de la politique d’import-substitution déclinée par le Gouvernement dans sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).

Il est donc question de renforcer les capacités des promoteurs des structures d’incubation, sur les stratégies adaptées pour structurer leurs activités en faveur d’une croissance économique inclusive et durable. En encourageant la spécialisation des incubateurs dans les secteurs prioritaires identifiés par la SND30, avec une attention particulière sur le développement des mécanismes innovants de financements et de partenariats stratégiques pour soutenir la pérennisation des structures d’incubation.

Ce Coniec 2025 permettra alors de présenter un cadre référentiel national pour aligner les activités d’incubation sur les objectifs de transformation structurelle et de compétitivité de l’économie camerounaise ; de définir et de mettre en œuvre des indicateurs-clés de performance pour évaluer l’impact des incubateurs ; d’encourager les structures d’incubation à s’organiser en faîtière pour une bonne cohésion de leurs activités ; et enfin de sensibiliser les incubateurs à s’impliquer via les incubés, à la satisfaction des besoins des Collectivités territoriales décentralisées.

Pendant deux jours de travaux, ateliers, expositions, séminaires, rencontres B to B, le tout précédés par une leçon inaugurale, ce Congrès a regroupé autour de la table, les différents acteurs de l’écosystème d’incubation au Cameroun, les accélérateurs, couveuses ; formateurs, administrations sectorielles publiques et privées ; les PME/PMI ; les investisseurs ; les partenaires techniques et financiers ; les groupements patronaux et les associations professionnelles de PME, avec pour finalité, une meilleure

appropriation des enjeux de la politique d’import-substitution, ainsi que son implémentation par les structures d’incubation, favorisant de ce fait l’innovation, la compétitivité et la pérennité des PME camerounaises et des startups locales.

Kouam Talla Destin, Manager du Centre d’excellence de stratégie et de développement de l’entrepreneuriat (CESDE) : « Il s’agit d’un incubateur académique directement rattaché à l’école Sup-De-Co. Nous aidons en effet les étudiants entrepreneurs à concrétiser leurs projets académiques. Cet incubateur a été créé pour résoudre un sérieux problème de professionnalisation de nos étudiants, car ceux-ci ont généralement des très brillante projets de thèses, ou de soutenances, mais sans aucun suivi. Et après, ces travaux restent lettres mortes. Nous voulons donc être cette plateforme là, qui doit permettre à ces projets académiques de devenir de véritables projets d’entreprises et même des projets industriels. Au niveau de notre incubateur, on va leur donner de la formation, par le processus de création d’idées d’entreprises, avec des mentors dans divers domaines du numérique, du marketing digital, du juridique, etc. Nous sommes un incubateur récemment agrée par me Ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa). Actuellement nous avons trois projets d’étudiants que nous suivons et nous avons lancé un appel à projets pour de nouveaux étudiants. Nous leurs offrons des espaces de travail, des formations et des mentors pour les accompagner tout au long de leur période d’incubation. Et lorsqu’à la fin de leur incubation, nous sommes rassurés que nous avons réussi à passer des idées de projets à de véritables entreprises, nous allons alors les soumettre à notre réseau d’investisseurs, pour les recherches de financements ».

Cédric Kedi, Responsable de la Communication de Enovation Factory, qui est un incubateur : « Enovation factory est une association à but non lucratif qui propose deux services principaux que sont l’incubation et l’accélération des startups. Et nous offrons ces services gratuitement pendant 6 mois. Nous avons d’ailleurs lancé des appels à projets et des offres de formation et d’accompagnelent la semaine dernière, ouverts à tous les jeunes entrepreneurs, en fonction du niveau de maturation de votre projet, soit en incubation, soit en accélération de start-up. Après des étapes de présélection et de sélection, nous retenons les meilleurs dossiers que nous allons suivre. Ce que nous proposons aux entrepreneurs qui sont admis à nos programmes d’incubation ce sont des formations et des expertises dans divers domaines de l’entrepreneuriat ; des espaces de travail également ; et un réseau de mentors et de partenaires pendant leur phase d’incubation. Il faut dire que les mentors ce sont des formateurs spécialisés qui accompagnent de bout en bout les activités de nos jeunes entrepreneurs, aussi bien dans le domaine de l’agriculture, du marketing, de la comptabilité, de la gestion etc. C’est en fait celui qui tient l’entrepreneur par la main jusqu’à sa maturation. Il faut dire que nous ne finançons pas directement les entrepreneurs, mais, nous les préparons à celà. Et lors de nos différentes étapes d’incubation, nous mettons ces jeunes entrepreneurs face à notre réseau d’investisseurs. Et c’est à chacun d’entre-eux de réussir à convaincre ces partenaires financiers à investir dans leurs projets ».

Samuel Bondjock.

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