Cameroun : Péril sur l’attribution des médailles : Le philosophe psychopédagogue Jean Paul Nna Mvondo rompt le silence.

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Dans l’une de ses chroniques au lendemain de la célébration du cinquantenaire de l’unité nationale du Cameroun, le philosophe psychopédagogue Jean Paul Nna Mvondo scrute les dédales de la commission nationale de délivrance des médailles.

Quels sont les critères qui président au choix des candidats pour l’octroi d’une médaille de travail au Cameroun ? Est-ce des critères basés sur l’affinité, le copinage, ou le mérite sur le travail bien fait ?

Telle nous semble énoncée la problématique centrale qui va meubler l’analyse de l’actualité Camerounaise, en matière de récompense accordée aux personnalités publiques Camerounaises.

Le code national de conduite et d’éthique professionnelle dans l’exercice des fonctions régaliennes étatiques, a été instauré (nous osons le croire), par la chancellerie nationale, pour récompenser les travailleurs sociaux méritants qui ont, durant une période annuelle bien déterminée, fait montre d’une ardeur sans faille au travail qui leur est dévolu. Ainsi qu’une dévotion envers les lois républicaines qui régissent le cadre d’exercice du métier choisi par chaque Camerounais de bonne foi.

En instituant cette récompense, nous voudrions nous prêter au jeu de reconnaître que, c’est tout citoyen responsable, digne d’éloges, respectueux des valeurs axiologiques, humanisantes, propres à la nation Camerounaise, attaché aux idéaux de citoyenneté responsable, qui sont entre autres ; la justice sociale et l’équité, qui mériterait d’être primé.

D’abord, la prime est octroyée à des récipiendaires, pour créer au sein des sociétés d’État, une saine émulation, et surtout, servir d’exemple à la jeunesse actuelle, qui devrait prendre la relève des aînés sociaux, anciens combattants d’État d’aujourd’hui, afin de pérenniser le « know how », mieux le « cameroonian way of Live ».

C’est en effet à travers le travail bien fait, et le mérite d’être un bon entrepreneur social, que la patrie Camerounaise reconnaissante, délivre une médaille aux heureux élus, pour justifier de leurs honorables états de services reconnu de notoriété publique.

Mais que constate t’on de nos jours dans l’octroi des médailles d’honneur du travail dans notre pays, via les administrations publiques ?

C’est une véritable gajure que de déterminer exactement les mobiles, ou les raisons qui presideraient dans l’octroi de ce précieux sésame qu’est la médaille d’honneur du travail.

Tellement de contradictions flagrantes s’entremêlent dans les critères de choix des récipiendaires, au point où, le commun des mortels tomberait bien en conjectures sur le sens réel à attribuer à cette opération d’envergure républicaine.

Sont-ce uniquement des hommes Camerounais qualifiés et méritants, qui bénéficient de la reconnaissance de leur patrie Camerounaise pour le travail d’orfèvre abattu après une année de dure labeur ?

Nous sommes en droit d’en douter formellement. Et pour causes :

La politisation à outrance du secteur du travail au Cameroun est un des facteurs qui plombent la bonne gestion et le bon pilotage des activités administratives. Ce qui montre à suffisance, les écueils et les traquenards observés dans le Landerneau des salles d’élaboration et d’évaluation des critères d’octroi des médailles d’honneur du travail aux travailleurs sociaux Camerounais.

Par ailleurs, la tribalisation des milieux naturels de travail nous conforte dans l’idée que, ce n’est point une affaire de compétences avérées, qui est au centre des préoccupations de ceux chargés d’octroyer des médailles d’honneur de travail aux travailleurs sociaux dans notre pays.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à prendre l’exemple fort évocateur de l’homme Jean Pierre Amougou Belinga, le Zomloa des Zomloas, (comme on aime à l’appeler). Homme atypique, cet hiérarque du RDPC s’est forgé à tort ou à raison, une solide réputation d’homme d’affaires prolifique, au service de la communauté nationale et régionale. C’est toujours cet homme public qui manifeste chaque jour, des velléités d’attitudes obstentatoires réactionnaires et de rébellion d’une rare intensité d’une part, entre lui et certaines personnalités publiques Camerounaises, et d’autre part, entre sa société d’affaires et le fisc.

L’affaire pendante, la plus scabreuse devant les appréciatition du grand public fût incontestablement celle du déni d’autorité envers deux personnalités publiques Camerounaises de rang, en l’occurrence, le Délégué général à la sûreté nationale, Martin MBARGA NGUELE, et l’ambassadeur du Cameroun en République Centrafricaine.

Des faits de société très graves qui ont émaillé les réseaux sociaux, ainsi que la presse écrite Camerounaise, sur l’insubordination et les écarts de comportements manifestes de Jean Pierre Amougou Belinga, envers ces hautes personnalités publiques Camerounaises. On a pu entre autres, déceler la démonstration de la super puissance et la folie des grandeurs que s’est toujours donné cet homme face aux lois républicaines, ou envers ceux qui les incarnent.

Une certaine folie des grandeurs s’est en effet emparée de cet homme d’affaires atypique, jusqu’à la fameuse affaire qui défraie la chronique, à savoir : le non paiement des impôts. Affaire qui enflamme la toile ces derniers temps.

Qu’il ait tort ou raison, l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, le Zomloa des Zomloas, démontre à suffisance, à travers les faits saillants, qui lui incombent pleinement, un exemple de citoyen Camerounais qui serait très éloigné des standards de la qualité d’hommes indispensables, qui mériteraient d’être primés par l’État du Cameroun, à travers l’octroi d’une médaille d’honneur.

Mais, curieusement lors de la fête de l’unité nationale du 20 mai 2022, nonobstant la pluralité des casseroles qu’il eusse traînées derrière lui, Jean Pierre Amougou Belinga, a tout de même été honoré de la plus belle des manières, comme faisant partie de la fine crème nationale en matières de patriotisme économique et d’exemplarité morale et éthique.

Tout comme lui d’ailleurs, beaucoup d’autres Camerounais, plus zélés que moralement constitués, connaissent la même histoire de primes « déméritées », parce que coupables de délits commis contre la nation Camerounaise, notamment par des fraudes et des dépravations des mœurs.

C’est donc fort de ce qui précède, qu’il devient très difficile de comprendre les critères d’octroi des médailles d’honneur au Cameroun, lorsqu’on s’en tient à l’incroyable labyrinthe que prennent les négociations aboutissant aux résultats escomptés.

Est-ce par coptage, par affinités politiques, ou familiales, par parrainage, ou alors par le mérite reconnu officiellement par le travail bien fait que les récipiendaires sont choisis ?

Tout porte à croire qu’en effet au Cameroun, le mérite et la compétence sont foulés au sol et ne semblent pas être un critère de sélection pour le choix des candidats devant être primés pour les médailles d’honneur du travail. Ce qui, conséquemment, induit à l’exacerbation des pratiques maffieuses indécentes orchestrées par le pouvoir central à travers les parrainages et le népotisme, pour fabriquer des hommes d’honneurs, aux mérites douteux.

Dès lors, il apparaît nécessaire qu’un changement de paradigme émotionnel, comportemental, culturel et artistique, soit opéré dans la reconnaissance des personnes méritantes devant les hommes et la nation Camerounaise tout entière. Il y va de notre crédibilité à l’intérieur comme à l’extérieur de notre territoire national.

Jean Paul Nna Mvondo

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