Cameroun – Budget 2023 du ministère des travaux publics : Emmanuel Nganou Djoumessi dévoile sa feuille de route.


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  • 8 décembre 2022

Accompagné de son Secrétaire d’Etat chargé des Routes, Armand Ndjodom, le ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumesssi, a présenté le 30 novembre 2022 à Yaoundé, devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, le projet de budget de son département ministériel, pour le compte de l’année 2023, en s’appuyant notamment sur son rapport de performance durant l’exercice 2022 qui s’achève.

C’est au total, douze députés, sur les 17 présents ce jour, qui ont posés des préoccupations en rapport avec la construction, la réhabilitation, ou l’entretien du réseau routier. Malgré ces multiples préoccupations qui ont néanmoins trouvées des réponses assez satisfaisantes, cette commission des finances et du budget de l’assemblée nationale a vivement félicité le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, ainsi que ses proches collaborateurs, pour la qualité du travail présenté et défendu avec toutes les précisions techniques et financières, devant cette auguste institution du parlement Camerounais.

Il faut donc dire lors de ces discussions que, l’honorable Fongwe, s’est intéressé à la route Loum – Tomben, et a félicité le Ministre des Travaux publics pour les efforts déployés en ce qui concerne l’exécution de certains travaux, en dépit du contexte sécuritaire qui prévaut dans cette localité du pays. La question de l’état de la route Ayos – Abong-Mbang, aura en outre suscité quelques attentions de l’ingénieur de l’État.

plusieurs questions ont également été posées sur la Nationale N°6, relativement à la section Banyo – Mayo Darley – Nymboya, dont les travaux de la phase 1, portant sur un linéaire de 24 km viennent d’être lancés.

L’honorable Ali Bachir s’est fait la voix des usagers de la section Maltam – Fotokol, alors que l’honorable Angèle Menana, a pour sa part, plaidé pour un accroissement des ressources du Budget d’Investissement Public, pour atteindre les objectifs de la Strategie nationale de Développement 2020 – 2030 (SND30), et de satisfaire ainsi les besoins des populations.

Une préoccupation entérinée par l’honorable Djeumeni, qui a sollicité en outre un amendement du projet de budget 2023 présenté par le ministre des travaux publics, au regard de la taille importante de ses axes d’intervention.

Réagissant aux préoccupations qui lui ont été adressées, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a précisé que s’agissant du projet de construction des 14 postes de péage automatiques, des décrets d’expropriation seront disponibles dans les prochains jours et ceux-ci viendront faciliter la libération des emprises pour l’exécution desdits travaux.

Le MINTP a en outre informé la commission, du démarrage du dialogue avec le partenaire pressenti pour la construction de la seconde phase des travaux de l’autoroute Yaoundé – Douala, plus précisément le 6 décembre 2022.

Répondant aux préoccupations de l’honorable Bindoua Mathurin, le Ministre des Travaux publics a rassuré sur la bonne insertion des produits de l’Ecole nationale supérieure des travaux publics, tant à la fonction publique que dans des entreprises privées. Le MINTP a également rassuré en ce qui concerne la construction de la route Olounou – Oveng et celle du pont sur le fleuve Kom. Pour la première infrastructures, les études ont été actualisées et des mesures d’urgence ont été prises pour des interventions de maintien de la circulation, nonobstant la pénurie en carburant qui sévit actuellement dans la région du Sud. Le MINTP a relevé l’insuffisance des ressources, qui n’ont pas toujours permis d’agir efficacement en ce qui concerne l’entretien de la section Ayos – Bonis, entre autres.

S’agissant de la route Ebolowa – Akom II – Kribi, le Ministre a précisé que la signature de la convention de financement est attendue et que les contraintes qui avaient été identifiées au sujet du contrat de l’entreprise ICM ont été levées. Au sujet des travaux en régies, le MINTP a rassuré les députés sur l’intensification de ceux-ci, en fonction des ressources disponibles.

De même, l’ingénieur de l’État a déploré l’incivisme des commerçants au niveau de l’entrée Est de la ville de Douala, en suggérant pour cela, un cadre de concertation entre les différents acteurs, pour résoudre ce problème.

Pour ce qui est de la route Douala – Bonepoupa, le Ministre a mentionné que les retards majeurs enregistrés dans le projet sont en grande partie liés à la présence des fondrières, ainsi que le non payement des décomptes. Malgré cela, l’entreprise a proposé un chronogramme de reprise des travaux. Au final, il a souligné, réagissant à une préoccupation, que son département ministériel est prêt à accueillir des missions parlementaires pour des questions diverses, notamment celles liées aux contrôles.

Au titre de l’exercice budgétaire 2023, le MINTP sollicite une enveloppe budgétaire de 528,658 milliards de FCFA en autorisations d’engagement et 491,458 milliards en crédits de paiements, dont 432,500 milliards de FCFA en investissement et 58,958 milliards en fonctionnement, avec 45,00 milliards destinés au Fonds routier.

Les priorités d’interventions du MINTP en 2023

Devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, a présenté les priorités de son département ministériel pour l’année 2023; lesquelles s’alignent sur l’objectif majeur des politiques publiques pour l’exercice 2023, défini par la circulaire présidentielle No. 001 du 23 août 2022.

Porter sur la consolidation de la reprise économique et l’accélération de la transformation structurelle, tout en renforçant le caractère inclusif de la croissance, afin de maintenir le pays sur le sentier de l’émergence en 2035. À cet égard, les infrastructures routières, constituent l’un des principaux leviers de la concrétisation de la transformation structurelle. L’alignement des interventions des interventions du Ministère des Travaux publics à cet objectif se mesurera à l’aune de la consolidation, de l’amélioration et du développement des infrastructures routières, compte tenu de leurs effets d’entraînement et multiplicateurs sur l’économie. Trois programmes quinquennaux d’investissements prioritaires ont donc été énoncés en cohérence avec la stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal élaborée avec le concours de la Banque Mondiale, qui a permis d’arrêter le Plan Directeur Intermodal de Transport.

Ainsi, les interventions du MINTP, au cours de l’année 2023, viseront la consolidation, l’amélioration et le développement des infrastructures routières.
S’agissant de la consolidation, il s’agira d’assurer l’exécution continue des projets actifs à travers la poursuite et l’achèvement des travaux en cours; la poursuite de la mise à niveau des chaînons nationaux des corridors sous-régionaux; la mise en service des tronçons du volet routier PLANUT dont le taux d’exécution est actuellement rendu à 50% et l’appui renforcé à la décentralisation, avec la présence des ingénieurs de l’Etat dans les projets d’infrastructures, pour garantir la qualité et la cohérence dans leur mise en œuvre.

Les actions portent sur l’amélioration visent la contribution à la reconstruction des régions affectées par la crise, en particulier celles du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-nord, par la mise à niveau des axes routiers non entretenus et le recours systématique aux techniques de stabilisation du sol et innovantes de revêtement de chaussée. Les actions visant le développement pour leur part concernent l’accélération des travaux de l’axe Mora-Dabanga-Kousseri; le début des travaux de construction de la Nationale 11, Kumbo-Misaje-Dumbo—Frontière du Nigéria, ainsi que les axes Bingambo-Grand-Zambi, Ebolowa-Akom II-Kribi, Olounou-Oveng, la voie expresse Lolabé-Kribi, entre autres; l’accélération de la préparation des grands projets de deuxième génération en privilégiant les financements innovants, au regard de la faiblesse actuelle de l’espace budgétaire, à l’exemple de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala.

Il est indispensable de préciser que le réseau routier camerounais est long d’environ 121 873, 93 km, dont 9 885 Km de routes bitumées et 111 972,98 km de routes en terre. Au terme de l’année 2023, il est notamment attendu la livraison de 560,48 Km de nouvelles routes bitumées dont 260,26 km dans le cadre du volet routier PLANUT; 1261,01 ml d’ouvrages d’art de grande portée construits; 45,30 Km de routes bitumées réhabilitées; 750 ml d’ouvrages d’art de grande portée réhabilités et 1085,24 Km de routes entretenues./.

Michel Som

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