Cameroun – Construction des logements sociaux par PIZZAROTTI : Déjà 47 milliards de FCFA dépensés sur les 115 prévus et ça piétine ?
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- 17 juin 2023
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À l’occasion de sa descente sur les sites desdits travaux, le 16 juin 2023, madame le ministre de l’habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, n’est pas du tout satisfaite du rythme d’avancement des travaux et prescrit un recadrage d’urgence.
En visite d’évaluation sur les deux principaux sites de construction de la base industrielle de NKOLMEYOS et des logements sociaux d’Ekoko II, par l’entreprise italienne PIZZAROTTI, aux environs de la ville de Yaoundé, madame le ministre de l’habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, n’a pas pu cacher sa déception face au piétinement criard que connait ce gigantesque projet si cher au chef de l’État, Paul Biya.
En effet, suivant les clauses contractuelles qui prévoyaient pour la première phase, la construction d’une base industrielle et la production des 500 premiers logements sociaux témoins, sur une durée de 48 mois, pour une enveloppe globale de 115 milliards de FCFA, sous la maîtrise d’ouvrage de la société immobilière du Cameroun (SIC). Et voilà près de 2 ans aujourd’hui, la construction de cette base industrielle n’est qu’au début de la phase de terrassement ; et quelque 2 ou 3 bâtiments sortent à peine de terre, avec une dizaine de fondations Visibles, pour une consommation de près de 47 milliards de FCFA sur les 115 milliards prévus pour cette phase 1.
Les autres phases après l’installation de cette base industrielle prévoyaient, une production de masse de 1000 logements sociaux par an, jusqu’à la livraison totale des 10 000 logements prévus dans ce contrat.
Livrant ses impressions à la presse au terme de cette visite d’évaluation, en compagnie des principaux Directeurs des services techniques de son département ministériel, Célestine Ketcha Courtès précise : « En ce moment nous travaillons sur des budgets de l’exercice 2024 et pour cela, il est très important, pour inscrire un projet, ou alors une dépense dans un budget, en ce moment particulier où le ch f de l’État nous a prescrit la résilience, pour pour tenir les engagements du Cameroun sur tout les plans, plus devons nous assurer de la qualité travail qui est effectivement réalisé sur le terrain, afin de justifier cette charge budgétaire. or en ce qui concerne les logements sociaux avec ce projet Pizzarotti, celui-ci devrait nous permettre d’avoir la maîtrise d’ouvrage dans la construction de masse des logements, sur un marché qui affiche un déficit de près de 2,5 millions de logements pour les camerounais. Alors, ce contrat prévoyait une base industrielle qui permettrait de construire 500 logements au moins par an.
Il était donc important, après avoir accompagné cette entreprise à obtenir deux sites pour l’implantation de ces projets, de faire une descente sur le terrain pour voir exactement le niveau d’avancement de ces chantiers. Nous sommes au regret de constater aujourd’hui que, partir d’un projet de 500 logements pour cette première phase, nous sommes rendus plutôt à 224 logements qui seront construits sur 4 ans (48 mois), de 2021 à 2025, pour une enveloppe de plus de 115 milliards de FCFA. Alors il y a un sérieux. Il est urgent qu’on recadré ce projet, qu’on priorise l’achèvement de cette base industrielle qui permettra d’avoir déjà au moins les 500 logements par an, avec des préfabriqués venant de cette base industrielle. Ce qui permettra aux Camerounais d’apprendre également de cette technologie innovante, avec toutes les autres expertises connexes.
Afin de réduire les distances entre la base industrielle à NKOLMEYOS et le site des logements à Ekoko II, il est indispensable de construire cette route avec la synergie du ministère des travaux publics. Je profite de cette occasion pour appeler la société immobilière du Cameroun (SIC) qui assure la maîtrise d’ouvrage, d’être plus rigoureuse sur le terrain, avec un planning serré qui doit être suivi et respecté. Et il faut prioriser les tâches. À cette allure, je tiendrai sans délai une réunion avec tous ces acteurs, afin de répartir sur de bonne base, afin de permettre à ce rêve du président de la République, S.E. Paul Biya, d’offrir des logements décents et abordables aux Camerounais devienne une réalité concrète. Surtout que sur les papiers, ce contrat a deja consommé 47 milliards de FCFA sur la 115 milliards prévus initialement, vous voyez bien qu’il est très important de recadrer les choses, en respectant scrupuleusement les clauses contractuelles de base, signées en 2016, voilà 7 ans déjà, il est important que nous ayons au moins des livrables ».
Samuel Bondjock
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