Cameroun : Participation des femmes aux processus électoraux : ONU-FEMMES poursuit son plaidoyer.

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À l’occasion d’un atelier de formation des femmes, pour une meilleure participation aux processus électoraux, organisé ce 30 mai 2023 à Yaoundé, la représentante résidente de ONU-FEMMES au Cameroun, Marie Pierre Raky Chaupin, invite les femmes à beaucoup plus d’engagement en politique.

Elle déclare d’ailleurs ceci : « Merci pour les l’opportunités que vous nous donnez de communiquer sur ces questions de genre, en couvrant nos activités. Je veux d’abord magnifier le partenariat que nous avons, entre d’une part, ONU-Femmes, le système des Nations-Unies en général ; et d’autre part, Elecam, qui est la structure chargée de la gestion des élections au Cameroun. Il s’agit d’un partenariat très fructueux, depuis quelques années déjà et qui permet d’engranger de bons résultats. Les progrès concerts sont là et ; nous sommes aujourd’hui en train d’atteindre les objectifs de la loi sur le quota, avec 33% de femmes au sénat camerounais ; et 34% de femmes à l’assemblée nationale. Ce qui n’était pas évident au départ, il y a quelques années. Il faut noter qu’à côté de ces progrès, il y’a encore des travaux à faire, au niveau local. Je pense que pour ce qui est du niveau local, nous sommes autour de 16% de femmes élues locales. Le pourcentage exacte des femmes Maires au niveau des collectivités locales est extrêmement faible. Au regard de cette triste réalité, le cap est encore énorme, puisque nous n’avons pas encore atteint le quota de 30% minimum. Il y a donc du travail à faire sur le terrain. Notamment au niveau des conseillers régionaux, je disais tantôt que nous n’avons aucune femme comme Présidente de région au Cameroun. Du coup, ce travail que nous faisons avec Elecam, nous permet de renforcer véritablement ces efforts qui permettront au bout du compte d’avoir beaucoup plus de femmes élues ; beaucoup plus de femmes qui ont accès aux instances de décisions, afin d’atteindre à termes les objectifs de l’ODD N°5, qui insiste sur le fait que les États doivent atteindre une participation égalitaire, entre les hommes et les femmes au niveau des instances décisions. Donc pour nous, cette rencontre c’est vraiment une réunion cruciale, qui permet de discuter, qui permet d’adopter des stratégies, de mieux avancer en direction des appuis multiples que nous devons donner, pas seulement aux femmes mais à l’ensemble des structures qui sont dédiées à ce travail d’inscription sur les liste électorales, pour une meilleure participation des femmes aux instances électives. Comme je l’ai dit tout à l’heure, en ce qui concerne l’institutionnalisation de la dimension genre dans les politiques publiques, il faut reconnaître que quelque chose est en train d’être fait au Cameroun dans ce sens. Aujourd’hui par exemple, il existe déjà des cellules genres dans les administrations et ministères. C’est vrai que les normes sociales ne sont pas toujours faciles à bousculer ; et là, il y’a un travail de fond qui mérite d’être abattu. Notamment au niveau des collectivités locales, notamment en direction des leaders traditionnels, communautaires et religieux, pour un plaidoyer qui mitite pour plus de femmes au niveau des instances de décisions. Et ceci à tous les niveaux. Nous devons mettre les budgets pour celà. Nous estimons que le gouvernement camerounais a besoin de mobiliser beaucoup plus de fonds sur cette problématique. En plus de l’engagement qui est déjà fait pour qu’il y ait plus de femmes en politique, celles-ci méritent tout de même d’être renforcées de temps en temps. Le leadership féminin c’est le travail qu’il faut renforcer et pour lequel nous nous engageons aux côtés d’Elecam, notamment au niveau des formations, des renforcéments de capacités à tous les niveaux, pour que les femmes puissent avoir cette confiance en elles ; avoir la capacité de comprendre qu’elles ont une place à prendre. Il faut qu’elles soient présente. Ce n’est certes pas facile, mais elles doivent être prêtes à mener ce combat jusqu’au bout. Elles doivent bêtre prêtes mentalement et psychologiquement. Elles doivent être accompagnées et nous sommes là pour celà. L’entité des Nations-Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a un pilier fondamental, qui consiste à accompagner ce leadership féminin et c’est pourquoi nous avons ce partenariat solide avec Elecam et aussi avec le ministère de la promotion de la femme et de la famille, avec qui nous avons également un partenariat fort dans ce domaine ».

Samuel Bondjock

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