Agropastoral : Rosvelt Boliong dresse les obstacles au développement du secteur agricole au Cameroun

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Dans l’une de ses récentes sorties sur sa page Facebook, l’ingénieur agronome et coach en entrepreneuriat agropastoral a  pu identifier et répertorier les maux qui gangrènent le secteur agricole dans son pays et en Afrique.

Voici en intégralité sa sortie.

LES 5 PÉCHÉS DE L’AGRICULTURE CAMEROUNAISE ET AFRICAINE

1- l’excessive pratique de la monoculture : un besoin mal placé de faire des pratiques agricoles une fonction linéaire.
semence (A) x intrants (B) = Produits (C).
Une erreur monumentale. Cette fonction néglige le climat, le sol et ses micro-organismes, l’apport des associations de cultures et l’Homme lui même au centre de tout ce système. Le sol se vide d’un seul type de nutriments sans se reconstituer. Au final l’espace agricole cesse d’être un avre de bien-être, cesse d’attirer (écotourisme inopérant) comme c’est le cas des forêts vierges; car on cherche des additifs artificiels pour  »resoudre » le problème créé, on se lance alors dans une vaste pollution et intoxication du vivant et son espace. Or rappelons-le, L’AGRICULTURE est à la base l’imitation de ce que la nature fait, et fait d’ailleurs très bien sans additifs artificiels (Bio-mimétisme). A-t-on déjà vu une forêt avec un seul type d’arbres ? de plantes ? d’animaux ? Un plan d’irrigation/fertilisation de forêt ?  Nous sommes des partenaires de la nature, et non ses bourreaux. Si nous ne le comprenons pas simplement, nous allons le comprendre à nos dépens !

2- La dépendance maladive aux engrais et aux pesticides : une logique de drogue pour performer la production ; mais comme toute drogue dans un système, l’effet finit par s’estomper et cause alors d’énormes problèmes souvent irréversibles par la suite; pour le cas échéant : l’avancée des déserts terrestres et aquatiques – la famine, la problématique des changements climatiques.

3- La dissociation irresponsable et catastrophique des procédés agricoles, d’élevage et de transformation. dans un système en équilibre nous rappelle les chimistes : « Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se conserve ». Mais hélas, la FAO est formelle, 50 à 60% de ce que nous produisons finit à la POUBELLE. Il y va de notre mauvaise façon de produire (on cherche à occuper l’espace et non à optimiser l’espace, on produit ce qu’on ne mange pas), de conserver post production (30% de perte à ce niveau), de transformer (Sous-produits très peu valorisés), de recycler (défaut de connaissances en la matière), de consommer (faible diversité des menus et gâchis à table), de conserver post consommation (faible culture de conserver les restes de table pour une consommation future) et finalement nos faibles infrastructures de communication et énergétiques (Le monstre effrayant).

4- La très lente et difficile appropriation des technologies propres et innovantes en agriculture de manière contextuelle. il faut valoriser le solaire, valoriser la petite mécanisation, maîtriser l’utilisation de l’eau par des dispositifs de micro-injection, les digesteurs de cogénération ou trigéneration (biogaz, compost, chaleur/froid).

5- La mauvaise orientation de la vision politique, une formation AGRICOLE trop généraliste et inadaptée dans la plupart des cas, l’hésitation et le manque de confiance des organisations financières vis à vis des Entrepreneurs agropastoraux et de notre AGRICULTURE. Des Etats qui rêvent peu et souvent mal, enseignent sans former et qui ont du mal à convaincre les institutions financières à investir dans L’Agriculture. Financer les concerts, le football les attirent plus. Disons le pour ne pas l’oublier, derrière tout projet qui a marché ou qui veut marcher, il y’a  »Une Vision et des Faveurs ».

Qui a la vision aujourd’hui ? Qui fera des faveurs aux visionnaires (crédit à moyen/long terme et à faible taux; partenariat non asphyxiant; Mises à disposition et facilités diverses…)?

IFYAC vous invite à son projet de développement participatif du secteur agropastoral au Cameroun.

qui saura y voir l’avenir ? qui saura se positionner ? qui veut faire chemin avec nous ? qui veut investir pour l’avenir, pour son avenir ?

Prenez de l’avance en souscrivant à l’un des projets agropastoraux de IFYAC.

Rosvelt Boliong
Apôtre de l’économie solidaire
Coach en entrepreneuriat agropastoral

Sortie recueillie par Paul Fils Eloundou

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