Cameroun – Murielle Elouga : Parle du programme WACDEP-G

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Lancé le 24 février 2021 à Yaoundé au Cameroun, en partenariat avec le ministère de l’Eau et de l’énergie, le programme eau, climat, développement – Genre (WACDEP-G), est piloté par Murielle Elouga, qui en présente les objectifs et perspectives pour le Cameroun.

« L’objectif fondamental de ce programme WACDEP-G, est de préserver l’égalité des sexes dans les secteurs de l’eau et du climat particulièrement. Nous avons déjà eu à mener des actions dans ce sens, en partenariat avec le ministère des transports à travers un atelier sur les mécanismes de diffusion et d’utilisation des informations climatiques. Nous avions à cet effet invité les femmes vulnérables du côté de Yabassi, de Merry et de Mokolo. Et ceci a permis qu’au niveau des radios communautaires, des plages météo soient maintenant ouvertes sur les ondes, afin d’informer au quotidien le grand public sur les différentes températures, en langues locales. Nous avons également un autre programme que nous sommes en train de mettre sur pied actuellement au niveau de l’Extrême-Nord, sur la fluorose dentaire. Il s’agit en effet d’une nouvelle maladie qui n’est pas assez connue dans la région, et dont les populations en souffrent au quotidien, sans en savoir les causes réelles. Certains l’assimilaient à une maladie liée à une mauvaise hygiène dentaire. Et pourtant, après des études approfondies, nous nous sommes rendu compte que, c’est plutôt une maladie liée à la qualité de l’eau de consommation courante, utilisée par les communautés riveraines. Car, cette eau contient une quantité de fluor qui ne répond pas aux normes nationales et internationales, en matière de santé publique, édictées par l’Oms. Nous sommes donc dans la sensibilisation, avec le développement d’un proto-filtre, comme début de solution technologique et pratique. Il faut juste le rendre plus performant, afin qu’il soit utilisable à grande échelle par les communautés et surtout accessible à moindre coût.
La phase pilote de ce programme qui a débuté le 1er avril 2020, dans cinq pays et cinq bassins transfrontaliers que sont, l’Ouganda et le bassin Kagera du lac victoria, en Afrique de l’Est, la Tunisie et le système aquifère du Sahara, en Afrique du Nord, la Zambie et le bassin du fleuve Zambèze, en Afrique Australe, ou encore le Benin et le bassin de Volta, en Afrique de l’Ouest, se poursuivra au Cameroun, avec le bassin du lac Tchad, en Afrique centrale. Il est donc question de mobiliser et de sensibiliser tous les acteurs sociaux, pour une meilleure appropriation de cette problématique fondamentale pour l’Afrique en général et le Cameroun en particulier ».

Propos recueillis par Samuel Bondjock

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