Afin de booster la production halieutique et lutter contre la vie chère, l’esplanade de la commune de Yaoundé 6 abrite du 8 au 14 août 2022, la toute première édition de la foire aux poissons, sous le parrainage du maire Jacques Yoki Onana.
Coup d’essai, coup de maître, les populations de la cité capitale ont répondu massivement à ce grand rendez-vous. Les deux premiers jours de l’événement étaient bondés de monde, de visiteurs, de consommateurs et de curieux, qui venaient pour en savoir davantage sur la production locale du poisson au Cameroun.
Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons. C’est cette maxime du président de la République, Paul Biya, qui a certainement animée les organisateurs de cette première édition de la foire aux poissons, ouverte officiellement le 9 août 2022 à Yaoundé, sous le patronage du maire de la Commune de Yaoundé 6, Jacques Yoki Onana.
Une initiative locale portée par de jeunes camerounais, réunis au sein de l’organisation dénommée, Africa Foods industries, soucieuse de booster la production nationale de poissons frais, pour satisfaire la demande sans cesse croissante du marché camerounais et même sous régional, avec des incidences directes et indirectes sur lutte contre la vie chère, en adéquation avec les recommandations de la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).
Au regard des témoignages de quelques personnes rencontrées sur le site de l’évènement, les objectifs ont été atteints, à la grande satisfaction du maire Jacques Yoki Onana, qui félicite par ailleurs les organisateurs de ce grand marché du poisson d’eau douce : « Compte tenu de la rareté du poisson et la flambée des prix dans nos marchés, nous avons décidé de parrainer cette initiative qui s’inscrit en droite ligne des missions de notre exécutif communal, à savoir, lutter contre la vie chère et améliorer les conditions de vie de nos populations. Ainsi, à travers ce partenariat gagnant-gagnant, nous ambitionnons pourquoi pas de développer cet aquaculture, cette pisciculture, dans notre Commune. Et même notre personnel pourra également acquérir des techniques d’élevage de poissons, afin qu’il ne manque pas à manger sur nos tables. Avec le succès de cette première édition, nous allons voir comment étendre la production de ces poissons, afin que nous ayons une foire pourquoi pas chaque mois, ou chaque deux ou trois mois, pour le grand bonheur de nos populations, qui ont massivement accourus à cette première édition ».
Selon le porte-parole des organisateurs de cette première édition de la foire aux poissons, Ghislain Mengue, représentant personnel de la promotrice, Aniel Cruzel : « Nous attendons de cette première édition, une adhésion massive des populations, afin de nous inciter à booster davantage notre production halieutique et à multiplier ce type d’initiation sur l’étendue du territoire national. Car, pour le moment, nous avons déjà trois grandes zones de pisciculture, à savoir, Bebey par Mbankomo, Okoa Maria et Nkoumadjap. Merci au maire de la commune de Yaoundé 6, qui nous a fait confiance, en parrainant cette première édition ».
Pour Suzanne Atangana, braiseuse de poissons silure à la foire de Yaoundé 6 : « Depuis le 8 août que nous avons démarré cette foire, mes clients sont très satisfaits de la qualité de ces poissons silures à la braise. Beaucoup ne savaient pas qu’on pouvait braiser des silures. Mais je puis vous assurer que c’est un poisson bio, sans graisse et extrêmement délicieux. Vous n’avez qu’à venir goûter pour le témoigner ».
Les clients rencontrés en pleine dégustation, confirment que ce poisson a un très bon goût, car il est frais, bio et naturel. Un consommateur ayant requis l’anonymat, nous confesse d’ailleurs que : » Ce poisson est très doux au goûté, comme la Saule. Mais, je préfère des poissons beaucoup plus gros et charnues ». Selon cette ménagère : « Les poissons silure que j’ai dégusté depuis hier à cette foire, sont extrêmement différents des autres poissons. En ce sens que c’est du poisson élevé en milieu naturel, dans le sol et avec de l’eau courante, dans un cours d’eau. Le goût et la qualité sont vraiment différents que ceux des poissons élevés dans des étangs artificiels ».
Samuel Bondjock