Cameroun – Transport urbain de masse : Les recommandations de Ketcha Courtès aux maires de villes.

0
546

Le 17 janvier 2023, s’est tenu la première session du Comité de pilotage du projet de mise en place d’un système intégré de transport urbain de masse au Cameroun (COPIL – TUMC), sous la houlette de Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’habitat et du développement urbain (MINHDU), par ailleurs, présidente dudit comité.

Les travaux de cette première session qui a eu lieu à Yaoundé, avaient pour objectif d’accompagner le développement durable, et de faciliter la mobilité urbaine, à travers un état des lieux sur la situation administrative, technique et financière des projets liés au transport de masse dans les grandes villes du Cameroun, et d’avoir des perspectives pour 2023.

Concrètement, il a été question pour les maires de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bertoua, Garoua, Kribi et Ngaoundéré, ou leurs représentants, de présenter l’état d’avancement des projets de mise en place d’un système intégré de transport urbain de masse dans leurs villes respectives.

Sachant que dans la plus part des grandes métropoles, le transport de masse est confronté à d’énormes difficultés, des projets stratégiques ont été mis sur pieds pour améliorer la mobilité urbaine. Il s’agit entre autres du Bus Rapide Transit (BRT) de Yaoundé, du BRT et Tramway de Douala, des Réseaux bus des autres grandes villes à savoir Bafoussam, Bertoua, Garoua, Kribi et Ngaoundéré.

Roger MBassa Ndiné, maire de la ville de Douala

Pour ce qui est de la ville de Douala, le maire de la ville, Roger MBassa Ndiné, précise « cette première session permet d’envisager une accélération de deux projets majeurs que nous avons dans la ville de Douala, à savoir un projet de Bus Rapide Transit c’est-à-dire le métro-bus et le projet de Tramway. Sur ces deux projets nous sommes bien avancés. Nous avons reçu un financement de 270milliards de la banque mondiale et avons la caution ministérielle pour continuer avec des partenaires externes ».

A Bafoussam, le projet de Bus Rapide Transit est dans la phase de production des termes de référence. Roger Tafam, maire de la ville précise que « sur le terrain nous avons déjà pu identifier plus de sept lignes différentes de bus, sur un total de 107Kilomètres linéaires. Lorsque ces termes de référence vont nous être remis, nous pourrons donc passer à l’étape du recrutement d’un partenaire qui va nous accompagner dans ce projet ».

A Garoua, comme dans les autres villes, le challenge est d’assurer la mobilité pour tous et la préservation de l’environnement. Selon Ousmaïla Mohamadou, maire de la ville, « avec la réhabilitation de sa voirie, nous avons plus de 100Km de route bitumée, réhabilitée, neuve. Donc le bus peut bien circuler, le potentiel est là. Avec la création de l’université de Garoua, la ville est en pleine extension démographique, le besoin est véritablement pressant ».

Dans la ville de Bertoua, le BRT est déjà une réalité selon le représentant du maire, car la mairie est en partenariat avec une société disposant de 4 bus, qui assure le transport de masse dans la ville. Pour le projet BRT à initier dans la ville, la mairie émet comme première difficulté, l’absence d’un plan de mobilité urbaine. C’est donc part là que le projet doit commencer.

A Kribi, la mairie a déjà trouvé un partenaire externe pour la réalisation du projet de BRT à Kribi. Ladite société mettra 80% du budget, et n’attende que les 20% à apporter par l’Etat du Cameroun pour l’implémentation.

Au terme des échanges, ont suivi des propositions pour l’amélioration, et surtout les recommandations de la présidente du COPIL-TUMC, Célestine Ketcha Courtès, en ces termes : « nous avons pris note de ce que tous les maires sont engagés à améliorer la communauté urbaine dans les différentes cités. C’est très important pour la santé des populations, pour l’économie, pour l’attractivité des villes et également pour les ressources des différentes communes. Nous avons donc recommandé au secrétariat technique du comité de pilotage, d’accompagner les communes qui ne sont pas doté de plan de mobilité urbaine, à les avoir ; pour celles des communes qui sont engagé dans des projet pour agresser cette question de mobilité, qui sera adresser compte tenue des actions menées en cours et présentées lors de ce comité de pilotage, de les accompagner. Pour celles qui ont des projets déjà très avancés, comme la ville de Douala, nous avons accédé à la volonté du maire, de poursuivre avec des partenaires qui viennent soutenir la mobilité urbaine par la construction d’un tramway. Les choses sont donc en train d’être faites au Cameroun, d’ici 2025, nos villes ne seront plus le théâtre des embouteillages que nous voyons aujourd’hui».

Rosine Yémélé

Commentaires sur Facebook

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.