Cameroun – Ministère des travaux publics :Nganou Djoumessi fixe le cap de 2022.

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A l’issue de la conférence annuelle du ministère des travaux publics, tenue les 11 et 12 janvier 2022 à Yaoundé, le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a formuler d’importantes recommandations à l’endroit de ses collaborateurs des services centraux et déconcentrés.


Avec comme perspective de livrer 494,22 km de nouvelles routes bitumées durant cet exercice budgétaire 2022, soit 193,12 km de routes à bitumer dans le cadre du Planut, 158,92 mètres linéaires (ml) d’ouvrage d’art de grande portée à construire, 171,5 km de routes bitumées à réhabiliter, 840 ml d’ouvrage d’art grande portée à réhabiliter, 709,68 km de routes bitumées à entretenir, et 638,42 km de routes en terre à entretenir, la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du ministère des Travaux publics, était centrée sur des thématiques portant entre autres sur, la durabilité des routes en terres, la gestion des bacs, et l’amélioration de la gouvernance des projets d’infrastructures.


Au terme de ces travaux de deux jours, voici les grandes résolutions du ministre Nganou Djoumessi : « s’agissant des routes en terres, le dossier d’appel d’offre (DAO) étant la commande du maître d’ouvrage, doit être le reflet exact d’un état des lieux que les travaux envisagés se proposent de couvrir. C’est pourquoi un dao ne saurait être élaboré à l’absence de l’avis actualisé de la structure déconcentrée concernée. Ce qui va éventuellement éliminer les perpétuels réajustements et recadrages des quantités. Le Dao doit donc porter sur une préparation mature, tenant compte de la consistance des travaux à réaliser. Ainsi qu’il soit mis un terme à cette notion sans base règlementaire de calage de quantités. Qui à la réalité, vise à modifier unilatéralement les termes d’un contrat, pourtant examinés par les commissions compétentes de passation des marchés.

A contrario, il est indiqué qu’avant le démarrage des travaux, un projet d’exécution doit être élaboré par l’entreprise, pour être examiné et approuvé par tous les membres de l’équipe projet. Le Dao doit pouvoir préciser les phases d’activités et celles de maintiens. Ainsi, en saison de pluies, l’entrepreneur s’emploiera à veiller à la fonctionnalité des barrières de pluies, avec les concours avisés des Maires, des délégués départementaux des travaux publics, et des autorités administratives de séants. Je rappelle que la stratégie arrête une séquenciation des prestations, qui doivent figurer dans ledit Dao. Ces prescriptions concernent les Dao d’entretien des routes en terres, mais elles peuvent aussi s’appliquer aux routes revêtues.

Le projet d’exécution doit sous-tendre les activités de l’atelier de lancement des travaux. Je demande en conséquence, une période bloquée de 7 jours, pour l’élaboration de tous les Dao de l’année 2022, et ceci à partir du 13 janvier 2022. C’est dire que le Directeur des contrats et le Directeur des affaires générales, devront communiquer aux responsables opérationnels, le plan de passation pour l’un, et les projets du Bip pour l’autre, au plus tard le 20 janvier 2022. Il y a deux années déjà, une directive d’orientation technique a été prise, pour préciser les profils, les dimensionnements, selon la typologie de la route, et l’importance du trafic. Il s’agissait comme aujourd’hui, de dominer le coût des travaux routiers, à l’effet d’accroitre le linéaire de routes à bitumer, avec les moyens disponibles. Il va falloir que nous prenions en mains, les solutions techniques que nous recherchons pour la construction routières dans notre pays. Sur un tout autre plan, j’ai demandé à mes services de proposer, en relation avec le ministère de la décentralisation et du développement local, une convention cadre devant encadrer en ce qui concerne leurs consommations, le transfert des ressources effectuées pour les bacs, les routes communales, ou régionales. Le secrétaire général du ministère animera ces concertations techniques. Les différents outils de suivi de chantiers, tels que le guide de l’ingénieur de suivi, les journaux des chantiers, doivent donner lieu à la rédaction des rapports imagés, notamment pour apprécier l’évolution des terrassements par exemple.

S’agissant de la gouvernance des projets d’infrastructures, je vous demande une appropriation de la présentation enrichie faite ici ce jour par le Directeur général des travaux d’infrastructures. Nous devons rigoureusement suivre l’exécution de travaux routiers. L’approche qui veut que la mission de contrôle soit au centre des intérêts est insuffisante et a démontré ses limites. Que la mission de contrôle doit cesser d’être considérée comme un bouc émissaire. Car, même les prestations de la mission de contrôle doivent être contrôlées. Ce le travail de l’ingénieur du marché, c’est le travail de l’ingénieur de suivi ».
Samuel Bondjock

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