En prélude à la deuxième réunion de haut niveau des Nations-Unies pour mettre fin à la Tuberculose dans le monde, prévue le 22 Septembre 2023 à New-York aux États-Unis d’Amérique, entre les chefs d’États, la délégation Camerounaise, sous la houlette de STOP TB Partnership Cameroon, prépare déjà son plaidoyer, à travers l’organisation d’un dialogue national, le 24 août 2023 à Yaoundé, avec toutes les parties prenantes.
Depuis la première réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la Tuberculose, tenue en 2018, et suivant les recommandations formulées dans la déclaration politique sur la lutte contre la tuberculose, les actions fortes et concertées restent toujours attendus des gouvernements des États membres, au regard de la gravité des statistiques sur cette pandémie. En 2021 seulement, les chiffres enregistrés font état de 10,6 millions de personnes sont tombées malades de la tuberculose et 1,6 millions en sont mortes. Celui signifie que chaque jour, environ 29 000 personnes développent la tuberculose et 15% d’entre ces personnes n’y survivent pas. Il en ressort donc de ces statistiques que, la tuberculose tue plus que le Paludisme et le Sida réunis. D’où l’urgence, voire l’impératif d’une riposte globale.
Au niveau du Cameroun, le programme de stratégie national de lutte contre la tuberculose 2020-2024, réalisé en novembre 2022 a montré que le taux de succès thérapeutique de la prise en charge de la tuberculose est de 87%, avec un taux de perdus de vue de 7% parmi les patients diagnostiqués. En outre, 50% de patients attendus, selon les estimations de l’OMS en 2021, ne sont toujours pas dépistés. Autant de préoccupations que devraient adresser cette deuxième réunion de haut niveau des Nations-Unies, prévue le 22 Septembre prochain à New-York.
À cet effet, le Sénateur Pierre Flambeau Ngayap, Coordonnateur de la plateforme Stop TB Partnership Cameroon, précise que : « Nous venons de terminer la séance du lancement du dialogue national inclusif, pour éradiquer la tuberculose au Cameroun. Cette séance va permettre la bonne participation de notre pays à cette réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la tuberculose, qui se tiendra le 22 septembre prochain, à New York. Ce dialogue est totalement inclusif parce qu’il a permis de rassembler toutes les parties prenantes que sont entre autres, les pouvoirs publics, c’est à dire le ministère de la santé publique ; le programme national de lutte contre la tuberculose ; la société civile ; les parlementaires ; ainsi que les communautés touchés par cette maladie et spécifiquement celles qui en sont guéris. Ce rassemblement inclusif de personnes avait pour objectif d’examiner la manière dont le Cameroun pourrait présenter sont projet de défense des politiques publiques en vue de mettre fin à la tuberculose au Cameroun à l’horizon 2030. Ce moment est assez important parceque, juste après, le Cameroun se retrouvera en septembre prochain, aux côtés de l’ensemble des pays des Nations-Unies, pour l’élaboration d’un nouveau programme pour les prochaines années, afin que la tuberculose soit totalement rayée de la carte du monde à l’horizon 2030. C’est le lieu de rappeler que toutes ces contributions vont permettre de confectionner, d’élaborer, de structurer la politique camerounaise commune, que le gouvernement, qui sera accompagné pour la circonstance par plusieurs autres acteurs impliqués, va défendre à la tribune des Nations-Unies le mois prochain.
En cela, je considère que nous avons fait un exercice extrêmement utile, car nous nous sommes écoutés réciproquement. Les différentes interventions des uns et des autres ont permis que nous ayons une compréhension holistique, globale et pertinente, de cette problématique qu’est la tuberculose. À ce niveau de préparation, nous sommes en mesure, j’en suis persuadé, de porter cette problématique, le plus haut et d’une seule voix, à la réunion de haut niveau des Nations-Unies, le 22 septembre prochain ».
Samuel Bondjock